balladeaquatre - France - Récit détaillé

Dimanche 22/07/07.
Dolembreux, Belgique. N50°32.268’ E005°37.706’
Km au compteur, avant le départ: 34178

Nous nous réveillons péniblement vers midi, la fête du 21 juillet à Vielsalm ayant été particulièrement… fatigante. Les filles dorment chez Papy et Mamy, qui les ramèneront vers 16h00. 4 heures pour boucler les valises. Mais pas rien que les valises. Il faut effectivement prévoir toute une série de choses que l’on emporte dans un camping cam: il s’agit de notre première expérience en la matière et il est bien difficile de ne rien oublier. Heureusement, Jo a déjà préparé une bonne partie de notre bardas il y a quelques jours.

Un Dafalgan, et en avant. Les 4 heures s’écoulent très rapidement. Papy et Mamy sont déjà là. Poue eux, c’est la première rencontre avec le camping cam : ils sont impressionnés. Petite promenade dans la campagne sprimontoise et il est temps de se remettre aux préparatifs.

Lundi 23/07/07.
Bivouac à Vierzon, France. N47°13.360’ E002°04.008’
Km au compteur: 34769 (591 km parcourus)

C’est vers minuit (c’est à dire 00h00 le lundi) que le véhicule est prêt à partir. Tout le monde est très excité… et très fatigué ! Contact. Et en avant… Destination Dordogne. L’objectif est de rallier Le Terrail, où nous attendent depuis quelques jours déjà nos amis. Nous y retrouverons Françoise, Jérôme et leurs enfants Félix et Léo (dit « Babou ») à qui appartient la maison du Terrail. Sont également présents Laurence et ses enfants, Violette et Salomé, ainsi que Manu et ses enfants, Lola (« La Grande ») et Zoé. Le but étant de rallier d’une traite le Terrail, nous empruntons les routes nationales et autoroutes. Les filles s’endorment rapidement. Jo aussi. Mirou craque après 2-3 heures. Un petit dodo sur un parking le long de la route fera le plus grand bien.

Jo reprend le volant et lorsque Mirou se réveille, nous sommes sur le périph de Paris. Bouchons sur 5 voies de front. Et la petite Joëlle qui n’a même pas peur ! Changement de conducteur et le trajet se poursuit, monotone sur l’autoroute. Il pleut, il pleut, il pleut encore. Le caoutchouc qui permet d’isoler le passage entre la cabine et la cellule laisse passer l’eau. Il faudra remédier plus tard à ce problème… mineur à coté de ce qui nous attend.

Avant de s’étendre sur nos ennuis mécaniques à venir, il faut savoir que Mirou s’est rendu à Nevele le 20/07 pour adapter l’admission d’air du bidon d’eau propre, par laquelle le réservoir se vidait en roulant !!! Un bête problème de siphon, résolu très facilement, après qu’on se soit néanmoins arracher les cheveux pendant quelques heures. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !

A cette occasion, nous placerons le fameux caoutchouc, et testerons, avec Johan, sa flexibilité sur le terrain. Pas mal. Nous nous rendrons vite compte que l’étanchéité n’est pas optimale. Tant pis, on règlera ça à notre retour de France.

Revenons à notre trajet sur l’autoroute et à notre première déconvenue… Arrivés au péage de Vierzon, vers 13h00, un bruit de courroie très suspect se fait entendre. Coup d’œil sur le manomètre de température : 120 degrés !!! Aie. Arrêt immédiat sur le petit parking jouxtant le péage. Mirou va déjà pouvoir mettre pratique sa « formation » en mécanique (depuis quelques semaines, il fréquente l’atelier de son garagiste, qui l’initie aux rudiments de la mécanique automobile).

1° constat : l’eau du circuit de refroidissement s’écoule par terre. Ouverture du capot. Rien. Bascule de la cabine (après avoir retiré le caoutchouc, ce qui n’est déjà pas une mince affaire !). Rien. Pas de fuite évidente au radiateur. Pas de durite (enfin, celles qu’il voit !) déchirée ou de collier desserré. Que faire ? La « formation » mécanique n’est pas encore arrivée aux problèmes de refroidissement moteur J

Mirou téléphone à Mercedes Assistance. Un dépanneur nous est envoyé d’un garage MAN proche : Eric établit très rapidement le diagnostic : pompe à eau foutue. Nous redémarrons lentement jusqu’au garage MAN, 5 km plus loin. Eric démonte le jour même, travaillant jusque 20h00.

Nous allons passer notre première nuit dans un garage MAN, entourés de monstres mécaniques éventrés !

Nous sympathisons avec Eric. Nous buvons quelques bières assis sur un châssis de 18.280. Eric est originaire de Madagascar. Il vit en France depuis l’âge de 16 ans, a épousé une fille de Vierzon et a 3 enfants. Il rêve de retourner avec sa famille dans son île… bien plus grande que la France. Le courant passe super bien entre nous et il nous invite chez lui, à notre retour dans 15 jours. Si nous empruntons le même chemin, nous ne manquerons pas de passer lui dire bonjour. Il nous propose également de nous refiler des contacts si nous passons par Madagascar et nous invite à loger dans la maison qu’il possède là-bas.

Dans un contexte un peu « difficile », quelle chouette rencontre ! Comme quoi…

Mardi 24/07/07
Bivouac à « Le Terrail », France. N45°12.263’ E001°03.133’
Km: 35036 (267 km parcourus)

Réveil à 07h30. La pièce défectueuse (la pompe à eau) commandée chez Mercedes arrive à 09h00. Eric remonte le tout et nous quittons Vierzon à 12h00. Nous arrivons gentiment au Terrail, après quelques heures de route. Nous retrouvons avec plaisir ce magnifique coin de France au cœur de la Dordogne que nous connaissons depuis quelques années déjà. Le climat n’est pas top, mais bon, on annonce mieux pour les jours à venir. Les amis nous attendent avec un bon spaghetti bolo. La soirée ne sera pas trop longue, nous sommes tous très fatigués. Dodo à 23h00.

Mercredi 25/07/07
Le Terrail, France. N45°12.263’ E001°03.133’
Km: 35102 (66 km parcourus)

Réveil ensoleillé vers ? Déjà, la montre nous a quitté. Les enfants s’affairent. Jo entame la première leçon de Lola.

Lola, qui suit les cours par correspondance de l’EAD, doit débuter sa première série de leçons avant notre grand départ pour envoyer les devoirs qui seront corrigés par un professeur à l’EAD, avant de recevoir, en retour, les corrections accompagnées de la leçon suivante. Nous nous sommes arrangés avec Youyou et Caro, qui vont occuper notre maison pendant notre absence : ils vont centraliser les cours envoyés par l’EAD à notre domicile, puis vont nous les adresser secondairement. On verra ce que ça donne.

Ces premières leçons consistent plutôt en des révisions. Lola est dissipée et Jo éprouve quelques difficultés à la reconcentrer. La première leçon est peu constructive. Nous décidons, avec Lola, que Mirou tentera demain de faire son petit professeur. Affaire à suivre…

Début d’après-midi, nous partons à Saint-Léon-sur-Vézère : nous allons descendre la Vézère en canoë. 4 équipes sont formées : Lo, Lu, Jo et Mirou forment un équipage. Les amis se répartissent les 3 embarcations restantes et nous voilà partis pour 3 heures sur l’eau. Un peu difficile pour Jo, qui ne veut pas se mouiller ( !) et pour Lo et Lu en fin de parcours : 3 heures, c’est long. Assez fatigués, nous réintégrons le Terrail et dévorons une délicieuse… potée liégeoise !

Nous irons dormir assez tard, après une dernière pétanque nocturne pour Manu et Mirou, à la lumière de la lampe de poche.

Jeudi 26/07/07
Bivouac à « Le Terrail », France. N45°12.263’ E001°03.133’
Km: 35102 (0 km parcouru)

Réveil à ? Trop tôt en tout cas ! Lola et Mirou entament la deuxième leçon. Ca se passe plutôt bien et tous deux se donnent rendez-vous le lendemain pour la troisième… Une sieste sera cependant nécessaire pour Mirou. Nom di dju, Manu, la pétanque nocturne, ça épuise !

L’après midi, toute l’équipe (nous sommes 14, 6 adultes et 8 enfants) se rend à l’ « Appel de la Forêt », un parcours acrobatico-sportif en pleine nature. Mirou, qui a déjà donné l’année passée et à qui l’échelle de Papou ne réussi pas très bien, restera avec les plus petits. Finalement, Laurence, Françoise, Babou et Mirou restent au Terrail. Lola et Luciole se débrouillent comme des chefs, accrochées par leur baudrier à 7 mètres de haut, dans les arbres. Même pas peur !
Retour des aventuriers en début de soirée, apéro, repas et…dodo, tout le monde étant bien fatigué.

Vendredi 27/07/07
Bivouac à « Le Terrail », France. N45°12.263’ E001°03.133’
Km: 35102 ( 0 km parcouru)

Cours de Lola, repos, baignade à l’étang des coucous. Peu de choses à dire de cette belle journée ensoleillée de vacances.
Manu nous quitte ce soir et rentre en Belgique avec la grande Lola et Zoë. Nous nous rendrons néanmoins avant son départ à l'étang du coucou, en contre-bas du château de Hautefort. Baignade et repos avant l'effort...
Quant à nous, nous quitterons vraisemblablement le Terrail demain, direction Soudat, à 86 km d’ici, pour rendre visite à Oli, Mazette, Emma et Zazie.
En fin d’après midi, la tente est montée sur le toit : 1° essai cette nuit ?

Samedi 28/07/07
Bivouac à « Le Terrail », France. N45°12.263’ E001°03.133’
Km: 35102 ( 0 km parcouru)

Et bien, non. On n’est pas parti. On se sent bien au Terrail, et on décide d'y rester encore un peu. Et puis, demain, c'est l'anniversaire de Françoise. Encore une bonne raison de profiter de ce magnifique endroit.

La journée se déroule paisiblement, sous la bruine malheureusement. Nous apprenons qu'en Belgique, le temps est plus que maussade: il pleut, il pleut et il pleut encore. On a tout de même de la chance de se trouver ici! Pauvre Manu! On pourrait résumer la journée ainsi: boire et manger. Ou manger et boire. Ce n’est pas désagréable :-)

Par ailleurs, on teste le véhicule et on consigne toutes les améliorations à envisager pour le grand départ.

Nous sommes allés faire du tout terrain en début d'après-midi, et nous avons bien pris conscience de la nécessité de fixer solidement tout dans la cellule. A commencer par la table, qui a "volé" à travers la cellule et abîmé le plan de travail! En tout cas, en conditions "extrêmes", personnes dans la cellule. Tout le monde dans la cabine, bien accroché au poignées.

Dimanche 29/07/07
Bivouac à Saint Estèphe, France. N45°35.495’ E000°39.785’
Km 35189 ( 87 km parcourus)

Grande et belle journée ce 29//07 : c’est l’anniversaire de Françoise ! Les enfants ont préparé un spectacle magnifique. Ils ont réécrit une chanson pour Françoise sur un air de Raphaël. Ils ont aménagé une annexe de la maison et décoré les murs avec des affiches réalisées par eux. Ils ont confectionné un gâteau en papier rose et blanc (les adultes ont tout de même fait un vrai gâteau au chocolat), avec une bougie au centre. Ils ont cueilli des centaines de petites feuilles d’un buisson pour en faire des confettis.

Après une salade périgourdine délicieuse (et presque pas calorique, hein Françoise !), vers 15h00 (+/-, car nous fonctionnons toujours sans montre) : la surprise. C’était émouvant à mort. Nous avions tous la larme à l’œil. Quel moment inoubliable. Quel anniversaire...

Après une courte sieste, nous prenons la route vers Soudat, à +/- 90 km du Terrail. Nous avons donné rendez-vous à Zitoni, Mazette et leurs enfants Emma et Zazie demain matin. Nous décidons de bivouaquer aux étangs de Saint Estèphe, à une dizaine de km de Soudat. On trouve dans cette belle région du nord ouest de la Dordogne, énormément d’étangs et de petits lacs. Les étangs de Saint Estèphe, du moins celui que nous avons vu, sont très bien aménagés pour les vacanciers : plage de sable, buvette, WC, grand parking, camping. E il n’y a personne ! Très surprenant en cette saison !

Nous soupons dans un petit resto sympathique à quelques km de Saint Estèphe et établissons notre bivouac au bord du lac. Personne ne demande son reste et tout le monde s’endort immédiatement.

Lundi 30/07/07
Bivouac à Soudat, France. N45°37.483’ E000°33.883’
Km 35196 (7 km parcourus)

Réveil au bord de l’étang. Première vision de la journée : Joëlle aperçoit une biche à quelques dizaines de mètres du camping cam. Quel endroit paisible. C’est vraiment gai de se réveiller comme ça, au milieu de la nature, après avoir dormi dans un lit confortable, le sien, pourtant loin de chez soi. C’est nouveau pour nous, nous ne connaissions pas le camping car. Et nous apprécions.

1° activité, après le déjeuner et la leçon matinale : Lo et Lu se précipitent dans le lac. Il n’y a toujours personne sur cette base de loisirs : mais que font les vacanciers ? Peu après, nous prenons le chemin de Soudat. Nous arrivons vers midi. Retrouvailles des enfants... et des parents. Les cousins de Emma et de Zazie sont là : Louise, Victor et Juliette. Les parents de Zitoni, Léon et Nadine, sont également présents.

Nous passerons l’après midi au bord de la piscine du gîte « Chez le Belge », appartenant à un stavelotin ami de Léon. Barbecue en soirée (le « fameux barbecue de Léon »), et nous avons ensuite droit à un spectacle enfantin préparé l’après midi : chorégraphies, gym, chansons, dressage de fauves,...

Une nouvelle fois, tout le monde s’endort rapidement après le spectacle. Le programme de demain : marché artisanal et lac.

Mardi 31/07/07
Bivouac à Le Terrail, France. N45°12.263’ E001°03.133’
Km 35300. (104 km parcourus)

Finalement, pas de marché ce jour. On s’est trompé de date ! La matinée se passe calmement au bord de la piscine, sous le soleil qui ne nous quittera plus. Déjeuner frugal, sieste et départ vers les étangs de Saint Estèphe. Nous passerons l’après midi sur la plage de sable fin, au plus grand bonheur des enfants. Aujourd’hui, il y a du monde, on se croirait en bord de mer.

Vers 18 heures, nous quittons nos amis et retournons au Terrail, où nous retrouverons une autre brochette de compères. Ces derniers sont partis 2 jours à Arcachon, goutter aux joies océanes. Ils rentreront tard dans la nuit et nous les verrons demain.

Mercredi 01/08/07
Bivouac à « Le Terrail », France. N45°12.263’ E001°03.133’
Km 35330 (30 km parcourus)

Réveil relativement précoce pour Mirou, qui a rendez-vous ce matin avec Claude et Alain, un couple de baroudeurs de retour pour quelques mois en France et dont nous suivrons les traces africaines dans 2 mois: Africacy. Ils proviennent de la région d'Annecy et passent quelques jours en Dordogne. Nous les avons contactés il y a quelques mois déjà. Nous nous connaissons par mails interposés. Ils viennent de boucler en 2 années leur périple africain. C’est une occasion formidable de les rencontrer.

Rendez vous à Montignac, à 15 km du Terrail, où Mirou se rend en voiture. Nous passerons quelques heures ensemble. Quelle matinée enrichissante ! Vers midi, nous reprenons la route du Terrail pour venir voir le camping cam. Alain prodigue quelques derniers conseils et il est déjà l’heure de se séparer. Ils ont d’autres rendez-vous à honorer et nous devons nous préparer au retour vers la Belgique.

Le temps de ficeler les derniers bagages, et nous partons. Les filles réclament une dernière baignade et Laurence, Jo, Violette, Salomé, Lo et Lu se rendent à l’étang du coucou, où elles attendront Mirou qui les prendra au passage. Effectivement, 2 heures plus tard, Mirou débarque avec Félix pour récupérer « ses femmes ». Arrêt relativement bref... Le temps de boire une bière. Puis une deuxième. Et Françoise de débarquer avec Léo après une heure. Et hop, une troisième bière !

Bon... La raison -et Sarko- nous imposent maintenant le repos. Plus question d’entamer le retour. Allez, une petite nuit de plus au Terrail ! Et une dernière fête bien arrosée...

Jeudi 02/08/07
Bivouac à La Selle en Hermoy, France. N 48° 00.816’ E002°53.635’
Km 35730 (400 km parcourus)

Aujourd’hui, c’est sûr, on rentre ! On se laissera tout de même encore tenter par un dîner avec les amis et nous prenons la route de la Belgique vers 14 heures. Nous rentrons par les routes de campagne. Quel voyage agréable ! Le soleil est au rendez-vous et les paysages sont magnifiques. En fin d’après-midi, nous sommes tous installés à l’avant et roulons gentiment quand soudain... une biche, puis 2 , 3, 4. Tout le monde est aux anges.

Nous soupons dans une petite auberge et reprenons la route la nuit tombée pour effectuer les quelques kilomètres qui nous séparent de notre bivouac charmant, sur la place du petit village de La Selle en Hermoy, au milieu des poules.

Vendredi 03/08/07
Retour à Dolembreux, Belgique. N50°32.268’ E005°37.706’
Km 36180 (450 km parcourus)

Réveillés par les chants des nombreux coqs qui nous entourent, nous entamons la dernière ligne droite. Une route toujours aussi charmante, sous le soleil. Un repas de midi au beau milieu d’une magnifique forêt domaniale champenoise et le trajet se poursuit calmement, jusqu’à notre domicile sprimontois.