balladeaquatre - France - Récit détaillé 2° partie

Départ de Dolembreux, Belgique. N50°32.268’ E005°37.706’
Km au compteur, avant le départ: 37095

Bivouac à Zoning Industriel près de Pont à Mousson, France
N49°04.462 E006°06.280 - Alt 210m
Km au compteur: 37300 (205 km effectués ce jour, 205 km depuis la départ)

Nous quittons Dolembreux à 18 h 15. Après une séparation plus qu'émouvante, nous prenons la route vers... Mais au fait, par où part-on? Entre 3 larmes et 2 hoquets, nous prenons la décision: direction les Ardennes, en "direct" sur Vailhan. Nous ne passerons pas par le Gers voir Lulu et Jean Marie. Nous avons besoin de quelques jours de repos après l'effervescence de ces dernières semaines. D'autant qu'une fois arrivés à Vailhan, le camion sera vidé et rangé convenablement... Il nous faudra donc du temps sur place!

Rapidement, Jo, Lo et Lu font part de leur fatigue et de leur envie d'aller dormir. C'est ce qu'elles feront après Martelange, où le plein de carburant sera effectué.

Nous avons programmé le GPS pour un trajet rapide, sans péage. Nous quitterons donc l'autoroute peu après Nancy, pour emprunter de grandes routes nationales. Mais pour Mirou, la fatigue se fait aussi sentir, et aux alentours de Pont-à-Mousson, l'arrêt s'impose. Nous dormirons dans un zoning industriel, sous une pluie battante qui ne nous a pas quitté depuis le départ. Il fait 7.5°C.

Jeudi 27/09/07.
Bivouac dans la campagne, à proximité de Clermont Ferrand, France
N45°59.249 E003°11.128 - Alt 366m
Km au compteur: 37 880 (580 km effectués ce jour, 785 km depuis la départ)

Le réveil se passe dans la bonne humeur vers 8 heures. La pluie est toujours au rendez-vous. Après un petit déjeuner copieux (nous avons des réserves, merci à tou(te)s les cuisinièr(e)s!), nous reprenons la route. Les nationales sont encombrées par une circulation dense et la conduite est fatigante. Vers midi, nous nous arrêtons pour prendre l’apéro dans un « Routier ». Nous nous laisserons finalement tenter par le menu du jour : jambon braisé et riz. La pause de midi se prolongera durant 2h30 et nous reprendrons péniblement la route sous une pluie battante. Le soleil nous manque, et nous imaginons difficilement qu’il fasse radieux dans le sud ! Nous bivouaquerons à proximité de Clermont Ferrand, nous reservant pour le lendemain le dernier tiers du trajet.

Vendredi 28/09/07.
Bivouac à Vailhan, France
N43°33.365 E003°17.723 - Alt 137m
Km au compteur: 38240 (360 km effectués ce jour, 1145 km depuis la départ)

La pluie s'est un peu calmée. Au réveil, les filles peuvent sortir du camping cam et courir dans l’herbe humide. Nous repartons sans tarder et Lola reprend ses leçons avec Joëlle pendant que Mirou conduit avec Lulu à ses côtés. Lola est appliquée et la leçon se passe bien malgré les conditions de travail difficiles : même sur les routes nationales, ça secoue beaucoup à l’arrière ! Nous dînons sur une vaste aire de repos. Nous avons ré-emprunté l’autoroute, non-payante et très agréable au sud de Clermont Ferrand. Par ailleurs, le soleil fait enfin son apparition. La bonne humeur est de mise, malgré la fatigue certaine qui se fait sentir…

Vers 19h, nous sommes enfin à Roujan. Nous nous rendons rapidement chez nos amis, les Carminati, que nous avions informés de notre arrivée. Un pastis, puis deux… Nous finirons au restaurant Lou Barlet, à Roujan. Les filles épuisées, s’endorment avant la fin du repas. Nous reprendrons le camping cam pour rallier Vailhan vers minuit, et nous irons dormir au bord du lac.

Samedi 29/09/07.
Bivouac à Caux, France
N43°31.036 E003°19.832 - Alt 82m
Km au compteur: 38250 (10 km effectués ce jour, 1155 km depuis la départ)

Quelle nuit magnifique ! Et quel réveil ! Nous sommes garés au bord du lac, à côté de l’eau, le soleil est radieux, il fait doux : le pied ! Lola termine son devoir, puis nous prenons les vélos pour aller saluer Jo et Daniel, nos voisins vailhanais. Nous essayerons également de voir le potier ainsi que notre locataire que Jo n’a jamais rencontrée.

Dîner au bord du lac après un apéro sympathique chez Jo et Daniel. Nous avions ensuite décidé de profiter du climat favorable pour vider le camping cam et le ranger convenablement (les derniers préparatifs avant le départ avaient plutôt consisté à faire entrer un maximum de choses dans le véhicule, sans trop se préoccuper de l’ordre…). Nous avons bien débuté cette tâche peu réjouissante, mais nous sommes loin de l’avoir terminée ! On verra ça plus tard.

Nous remontons à Vailhan avec le camping cam et allons enfin saluer notre locataire. Nous rencontrons son compagnon et leurs deux petits enfants. Ils sont en train d’aménager la maison qui semble dédiée aux enfants : il y a des jouets et des livres partout, une vraie caverne d’Ali Baba. On verra également notre ami le potier, ainsi que Johan, sa compagne et leur tout petit bout de choux. Avant la naissance de leur petite Fauve, ils ont beaucoup baroudé et ils ont encore rendez vous ce soir pour acheter éventuellement un camping car avec lequel ils pourraient parcourir l’Europe, avant de ré-envisager des destinations plus lointaines, dès que la petitoune aura quelques printemps de plus.
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Nous quittons tout ce petit monde pour nous rendre à Roujan, faire quelques courses pour la grillade de ce soir, prévue avec les Carmi au bord du lac. Pas de chance, la pluie se joint à nous et c’est finalement chez les Carmi que se fera cette grillade, à l’abris de leur magnifique mûrier.

Nous nous séparons après un repas bien arrosé et nous décidons de nous engager dans la campagne environnante pour y dénicher un bivouac sympa. Les filles se sont endormies une heure plus tôt dans le camping cam. En manœuvrant dans les vignes de Caux, nous alertons un vigneron qui vient à notre rencontre. Olivier ! Quelle surprise ! Il nous proposera de loger sur un champs qu’il vient de faucher. Pour nous y rendre, nous empruntons un chemin de tracteur. Ca secoue « vachement », une armoire s’ouvre et son contenu se répand dans la cellule. Rien de cassé… Et les filles ne se sont même pas réveillées !

Extinction de feux vers 1heure du mat. Ciel voilé. Odeur de foin fraîchement coupé. 19.5°. Une belle nuit en perspective…

Dimanche 30/09/07.
Bivouac à Pézenas, France
N43°27.257 E003°24.478- Alt 27 m
Km au compteur: 28267 (17 km effectués ce jour, 1172 km depuis la départ)

La nuit fût effectivement très bonne. Très pluvieuse, aussi. 15° et une bruine persistante nous encouragent à prendre la route pour Pézenas sans traîner. Nous avons rendez-vous avec Pascal et Mercé vers 11h30. Nous nous arrêtons à Caux pour acheter de délicieux croissants tout chauds et nous déjeunons sur une aire de repos en contre-bas d’une petite départementale.

Nous arrivons vers 11 heures à Pézenas et nous entamons une part de « 1000 bornes » en attendant nos amis catalans… Apéro dès leur arrivée, cadeaux pour les filles, discussion animée et vers 15 heures, on se décide pour aller manger un bout ! Un peu tard… Une crêperie acceptera tout de même de nous recevoir. Au terme de ce repas plutôt frugal, une dernière part d’ « uno » et l’heure de la séparation est venue.

Nous profiterons d’un accès à l’eau de distribution pour refaire le plein à Pézenas, sur le parking Saint Jean, où nous dormiront…

Lundi 01/10/07.
Bivouac à Caux, France
N43°31.036 E003°19.832 - Alt 82m
Km au compteur: 38325 ( 58 km effectués ce jour, 1230 km depuis la départ)

Les leçons de Lola débutent sur le lieu du bivouac, pendant que Lu et Mirou partent faire les premières courses. Vers midi, nous nous rejoignons et partons sur Béziers : la journée sera consacrée aux courses… Vers 19 heures, nous reprenons le chemin de Neffiès, à proximité de Caux, où nous avons rendez-vous à « L’Escampette » avec Nilda et Olivier. Nous y souperons ensemble. L’Escampette est un chouette bar/resto sur la place de ce minuscule village, et possède depuis quelques mois une connexion internet… gratuite. Merci José ! Le cyber café à la mode du sud, à l’odeur de pastis et de safran ! Nous relèverons bien sûr nos mails et constaterons avec plaisir la fréquentation du site et les encouragements laissés dans notre livre d’or. Avant notre départ pour le Maroc, nous reviendrons à L’Escampette, pour mettre notre site à jour, et pour que Lo et Lu revoient leur nouvelle copine Eva.

Au terme d’une soirée très agréable, nous reprenons la direction de « notre champs » situé à quelques kilomètres seulement. La nuit s’annonce belle… Jo n’aura certainement aucun problème d’insomnie…

Mardi 02/10/07.
Bivouac à Vailhan, France
N43°33.365 E003°17.723 - Alt 137m
Km au compteur: 38363 (38 km effectués ce jour, 1268 km depuis la départ)

Lolita est très dissipée ce matin. Elle est en fait très fatiguée et éprouve beaucoup de difficultés à se concentrer, ce qui n’est pas du goût de Jo, pour qui nous sommes le lendemain de la veille. Pendant les cours de Lo, Luciole et Mirou se rendent à pieds à Neffiès. Dès leur retour, dîner et départ vers Pézenas pour les dernières courses. Toute l’après midi y passe.

Le soir, retour à Vailhan. Derniers vaccins pour toute la famille. Les filles ne demandent pas leur reste et s’endorment aussitôt. Jo et Mirou en profitent pour boire une bonne stella (faute de grives, on mange des merles) au bord du lac. La nuit est douce, les étoiles brillent, la journée de demain s’annonce belle…

Mercredi 03/10/07
Bivouac à Vailhan, France
N43°33.365 E003°17.723 - Alt 137m
Km au compteur: 38380 (17 km effectués ce jour, 1285 km depuis la départ)

Une journée paisible qui s’est écoulée au bord du lac de Vailhan. Cours et rangement du camping cam en occuperont l’essentiel. Le soir, on retourne à Neffies mettre en ligne les dernières adaptations du site . Une nouvelle fois, nous souperons à l’Escampette en compagnie de Nilda et Oli. Retour vers minuit pour une dernière nuit sur les berges du lac.

Jeudi 04/10/07
Bivouac sur le Ferry de la Comanav « Marrakech Express»
Longitude et latitude en constante modification - Alt 0m
Km au compteur : 38446 (66 km effectués ce jour, 1351 km depuis la départ)

Le réveil au bord du lac est toujours aussi agréable. Le soleil brille. L’humeur est belle. Pendant la « classe de Lo et Jo », Lucile et Mirou se rendent au village, faire les adieux aux voisins. On se donne rendez-vous à midi sur la place du village, avec toute la famille.

Le plein d’eau se fait sur le boulodrome et hop, départ pour Sète vers 13h00. Petit crochet par Roujan pour saluer les Carmi. Nous n’aurons pas l’occasion de dire au revoir à Nilda et Oli avec qui nous avions aussi rendez-vous, faute de temps. Dommage… On vous embrasse bien fort.

Malgré le retard au départ et le GPS qui situe Sète en Afrique du Sud ( !!! ), nous arrivons à l’heure au port. Notre navire, le « Marrakech Express » nous attend, cheminées fumantes, sous un timide soleil d’automne. Impressionnant. Notre camping cam est minuscule à ses cotés.

L’embarquement n’est prévu que 2 heures 30 plus tard, ce qui nous laisse du temps pour une balade sur le port de plaisance et un repas de midi… à 16 heures ! La parillada de poisson est délicieuse. Les filles se régalent et mangent comme des ogres. Derniers coups de fil aux parents. Derniers SMS aux amis. Tant qu’on est sur le continent…

Le retour vers notre navire se fera sous la bruine. A 18 heures 30, le camping cam pénètre dans le ventre de la bête. Bigre, que c’est grand ! Les filles sont surexcitées. Nous aussi, à vrai dire.

Rapidement, nous ferons connaissance avec plusieurs voyageurs, dont Laurent, qui, de retour d’Asie où il est pari un an avec sa femme, repart seul pour une boucle africaine d’une autre année. Il voyage en Defender. Nous passerons quelques heures à discuter et nous souperons ensemble. Notre premier souper marocain ! La soupe est délicieuse. Le plat, commun. Et le fromage… français.

On recule nos montres d’une heure, pour se mettre « à l’heure du bateau » et on se dit à demain pour le p’tit déj.

Dodo dans une cabine « tout confort » avec 2x2 lits superposés, sans hublot mais avec la clim (qui fait un boucan pas possible…) et une petite salle de bain vieillotte et sale. C’est l’orage dehors, ça tangue, mais nous ne sommes pas encore malades…

Vendredi 05/10/07
Bivouac sur le Ferry de la Comanav « Marrakech Express»
Longitude et latitude en constante modification - Alt 0m
Km au compteur : 38446 (0 km effectués ce jour, 1351 km depuis la départ)

Vers 5 heures du matin, je (Mirou) suis réveillé par le bruit de l’ouverture de la porte de la cabine. C’est Lola qui va faire un tour sur le bateau. Elle ne sait pas dormir : ça tangue trop, et elle a mal au doigt (la pauvre s’est fait piquer par une méchante abeille la veille !) Je la rattrape dans le couloir et vais faire une promenade avec elle. J’apprends alors de la bouche d’un des rares passagers éveillé à cette heure, que la miss trotte sur tous les ponts depuis plusieurs heures déjà ! Quelle chipie ! Quelques heures de sommeil seront cependant encore nécessaires et nous réintégrons la cabine B 215. Au réveil, 2-3 heures plus tard, Jo a disparu à son tour. Elle s’est réveillée tôt et a été admirer le lever de soleil sur le pont supérieur. Durant l’heure et demi qu’elle y a passé, elle aurait vu… un espadon ! (Elle hésite avec une truite...)

Malgré la fatigue des 2 protagonistes les cours et les devoirs de Lola se déroulent très bien dans la cabine. Dans le courant de l’après-midi, nous feront connaissance avec Christiane et Henry. Christiane, enseignante jeune retraitée, habite au Sénégal. Elle y retourne avec son ami Henry, qui passe plusieurs mois en Afrique depuis quelques années. Ce dernier voyage souvent seul, en Toyota 4x4. Tous deux sont très sympa et les discussions comico-philosophiquo-religieuses sont bien agréables. Nous prenons note de l’adresse de Christiane à qui nous essayerons de rendre visite lors de notre passage au Sénégal.

L’après midi passe rapidement. Les filles sont aux anges avec leurs nouvelles copines rencontrées sur le bateau. On ne les a presque pas vues… Epuisées, elles nous rejoindrons pour le souper et irons dormir immédiatement après.

Nous profiterons alors de la présence d’un douanier et d’un policier marocains à bord pour régler toutes les formalités administratives relatives à notre entrée au Maroc. Cela devrait nous permettre de quitter le port de Tanger relativement rapidement demain matin, l’arrivée étant prévue à 10 heures (heure locale).

D’autant qu’ayant embarqué les derniers, nous serons les premiers à sortir…