BALLADE A QUATRE
Lola, Luciole, Jo et Mirou Autour du Monde



Burkina Faso


Séjour du 17/03/08 au 28/03/08

Séjour du 12/04/08 au 19/04/08

Récits détaillés

 

 

1. Séjour du 17/03/08 au 28/03/08

2. Séjour du 12/04/08 au 19/04/08

 

 

 

1. Burkina Faso - Séjour du 17/03/08 au 28/03/08

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Lundi 17/03/08
1° jour au Burkina Faso, 173 jours depuis le départ
Bivouac à Thiou ( N13 48.830 W2 40.332       Alt. 305 m )

Km au compteur : 48068 ( 90 km effectués ce jour, 10829 km depuis le départ )

La nuit fut paisible entre les deux postes frontières. Comme à l’habitude, la matinée est consacrée à l’enseignement. Je profite d’une heure ou deux de solitude pour une balade dans la brousse. Il fait déjà bien chaud…

Nous quittons le lieu de notre bivouac en début d’après-midi, après avoir dîner. Quelques minutes plus tard, alors que nous roulons à bonne vitesse sur la large piste de latérite pour rallier le poste frontière burkinabé, nous apercevons un obstacle à quelques centaines de mètres. Nous arrivons sur le lieu d’un accident de moto : le boubou du passager s’est coincé dans la chaîne et les deux motards sont tombés quelques secondes avant notre arrivée. Sans casque évidemment. Le pilote va bien, mais le passager, son frère, est salement arrangé :  plaies au visage, discours incohérent, agitation… Après l’avoir examiner et désinfecté ce qui pouvait l’être, nous le chargeons dans le camping cam. Nous couchons le blessé par terre, sur le flanc. Son frère s’assied à côté de lui.

Demi-tour. Nous retournons à Koro, où nous trouverons un hôpital. Je conduis ; les filles, Ami et les chiens sont à mes côtés. Jo s’occupe du blessé à l’arrière.

Les contrôles policiers et douaniers pour entrer au Mali sont franchis sans problème, vu le contexte (le « coup du blessé », voilà encore une bonne tactique…) Nous arrivons rapidement à l’hôpital. Notre homme est pris en charge immédiatement. Son état général (et neurologique…) est meilleur. Tant mieux. Il restera en surveillance, après désinfection et sutures des diverses plaies. Aucune investigation para clinique n’est possible ici…

Ami, toujours prévoyante, suggère que l’on fasse le plein d’eau dans la cour de l’hôpital. Elle a repéré un robinet. Le gardien est d’accord et pendant que je m’attèle à la tâche en discutant avec ce dernier, les filles lavent consciencieusement et « désinfectent » notre ambulance de fortune.

Quelques courses de victuailles, re-demi-tour, re-frontière et re-police, re-piste de latérite et nous arrivons enfin aux postes de contrôles burkinabés. Les formalités sont effectuées en 1 bonne heure, le policier tentant, sans succès, de m’extorquer quelques milliers de francs pour « heures supplémentaires ». Tout cela se passe néanmoins de manière très cordiale et, au terme de l’entrevue, j’invite l’homme a visiter notre case roulante. Il est enchanté. Il nous propose de bivouaquer à proximité du poste. Vu l’heure tardive et la nuit tombante, nous acceptons volontiers. Nous « gaspillons » ainsi le premier jour de notre « visa touristique de courte durée (5 jours) » que nous comptons de toute façon prolonger dès notre arrivée à Ouagadougou.

Nous garons le véhicule à quelques centaines de mètres du poste de douane.

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Mardi 18/03/08
2° jour au Burkina Faso, 174 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48295 ( 227 km effectués ce jour, 11056 km depuis le départ )

La nuit fut paisible, sauf  pour Joëlle qui est malade. Gastro-entérite… Avec des crampes abdominales assez douloureuses. Elle parvient néanmoins, on ne sait trop comment, à se lever une heure en début de matinée et à assurer l’enseignement. Les filles sont  concentrées et d’une efficacité redoutable. Tout se passe très vite et très bien ! Jo retourne au lit et ne le quittera plus… Sauf pour quelques urgences…

Nous arrivons à Thiou vers midi. Ami et moi faisons quelques courses et nous procurons, entre autres, une puce téléphonique burkinabée. Notre nouveau numéro de téléphone est le 00 226 78 11 97 22.

Les premiers contacts avec la population sont excellents. Les gens sont très polis, serviables et gentils. Il est vraiment agréable d’être accueilli de la sorte…

Nous dînons dans la brousse, sans Joëlle. Peu après avoir repris notre route en direction de Ouaga, nous sommes bloqués suite à un nouvel accident. Il semble qu’un motard de l’escorte du Ministre de la Santé soit tombé et tout passage est formellement interdit : les gendarmes, mitraillette au poing, bloquent la route. La file des véhicules s’allonge derrière nous. Quelques toubabs sortent de gros 4x4 arrêtés à nos côtés : il s’agit des membres de la mission de MSF France. Nous sympathisons et envisageons de nous revoir dans quelques jours, dans la capitale.

Un gros camion 4x4 arrive également à nos côtés. Un couple de baroudeurs hollandais en sort, nous salue et nous remet immédiatement les salutations d’Arnaud  et Sylvaine, les patrons de l’Echo Côtier, le resto sur la plage de… Popenguine ! Les hollandais y sont passés il y a quelques temps et devaient nous saluer « au cas où »… Comique.

Après une heure, le passage nous est accordé. Il est déjà bien tard. Nous rallions néanmoins la capitale que nous atteignons vers 20 heures. Nous suivons les instructions de notre GPS pour rejoindre l’hôtel OK INN. Le waypoint nous a été fourni par Claude et Alain (Africacy). Les lieux de bivouac dans la grande ville sont plutôt rares et le parking ombragé de l’hôtel OK INN, laissé gratuitement à disposition par le patron, est le lieu de rendez-vous manifeste des baroudeurs.

Dès l’arrivée, les filles repèrent la piscine. Alors que le gardien nous indique un emplacement pour garer le véhicule, elles s’empressent de faire le tour du propriétaire et reviennent très enthousiastes. Nous resterons certainement plus d’une nuit ici !

Seul un couple de jeunes motards sont présents sur le parking. Nous arrêtons notre case roulante à proximité. Souper léger et gros dodo pour tous. Jo ne s’est toujours pas levée…

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Mercredi 19/03/08
3° jour au Burkina Faso, 175 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48295 ( 0 km effectué ce jour, 11056 km depuis le départ )

Joëlle va mieux. Presque très bien. Super.

Dès le réveil, les filles nous font découvrir le site. Un « havre de paix » au milieu de l’agitation bruyante et poussiéreuse de la capitale. L’espace est grand, la piscine est effectivement très attirante. Autour de l’hôtel sont disposés quelques bungalows pour accueillir les clients. Nous pouvons brancher notre véhicule au 220 volts. L’accès à la piscine est gratuit si on mange au resto.

Les cours sont donnés et dès la récré, les filles se précipitent dans l’eau. Elles sont aux anges.

A midi, nous dévorons un gigot d’agneaux copieux et délicieux. Jo n’est pas en reste. Elle va vraiment mieux. Repos et piscine occuperont l’après-midi. Nous faisons la connaissance de nos « voisins » : un couple de jeunes néo-zélandais, Nic et Gwen, qui bouclent l’Afrique à moto (une moto pour deux, ça ne fait pas beaucoup de bagages…) Ils viennent d’Afrique du Sud et rallient l’Europe où ils comptent bosser à partir de juillet-août.

Souper dans le véhicule et dodo rapide. Il fait chaud…

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Jeudi 20/03/08
4° jour au Burkina Faso, 176 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48295 ( 0 km effectué ce jour, 11056 km depuis le départ )

Très bonne nuit sur le parking de l’hôtel OK INN. Calme, malgré la présence des très nombreux poids lourds qui vont et viennent à la douane voisine du site.

La matinée est, comme à l’habitude, consacrée à l’enseignement. Les cours sont entrecoupés de récrés/piscine. Pendant ce temps, je me rends à la DCM (direction du contrôle de la migration) pour demander nos visas pour les pays à venir. Nous avons la possibilité d’obtenir, pour la somme de 25000 F cfa le visa touristique de l’Entente. Ce visa permet de circuler durant 2 mois dans les 5 pays de l’Espace Entente : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Togo, Bénin. Le visa n’autorise cependant pas de sortie de cet espace (« 1 seule entrée » pour l’Espace, mais entrées multiples dans les pays concernés). Par ailleurs, nous demanderons de prolonger le visa du Burkina Faso accordé à la frontière pour 5 jours et d’en porter la durée à 3 mois, ce qui est gratuit ! Nous comptons effectivement passer par le Togo, le Bénin, le Ghana (donc sortir de l’Espace Entente), la Côte d’Ivoire ( ?) et à nouveau le Burkina Faso.

Un des chauffeurs de l’hôtel me dépose fort gentiment à la DCM. Pas de bol, c’est fermé ce jour (congé officiel au Burkina Faso). Je reviendrai demain.

Je retourne à pieds à l’hôtel, situé à quelques km. Sur le chemin, je passe devant les locaux de MSF France et m’y arrête. Peu de monde en ce jour férié. Je rencontre néanmoins une jeune « stagiaire » et nous convenons de nous recontacter demain pour aller boire un verre tous ensemble.

Retour à l’hôtel OK INN en trottinant. Plongeon immédiat dans la piscine dès l’arrivée… L’eau est un peu chaude…

Une nouvelle fois, nous dînons au resto de l’hôtel : c’est vraiment très très bon ! Et le chef nous garde les restes pour Maury et Tany ! C’est Byzance…

Piscine et ordi l’après-midi. Cyber le soir : relevé des mails et envoi de nos CR maliens. La mise à jour du site, c’est pour un peu plus tard…

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Vendredi 21/03/08
5° jour au Burkina Faso, 177 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48295 ( 0 km effectué ce jour, 11056 km depuis le départ )

La nuit fut encore très bonne. Dès le matin, je me rends à la DCM en vélo. Un délai de 72 heures est demandé pour obtenir les visas : je peux venir chercher les passeports mardi soir, vers 16 heures (lundi, c’est encore congé, Pâques oblige)! Je demande s’il est possible d’obtenir les documents pour ce jour. On me fait comprendre qu’un petit cadeau pourrait peut-être permettre d’accélérer le processus… Je réponds que je ne souhaite pas bakchicher et que je me présenterai ce soir pour récupérer les passeports. Si les visas ne sont pas prêts, je reviendrai mardi…

De retour au « camps de base », j’expose la situation à Jo et nous concluons que nous sommes « coincés » ici pour quelques jours de plus, pour le plus grand bonheur des filles qui sont vraiment heureuses de jouir de la piscine (et d’aller au resto à midi !) tous les jours.

Je passe la fin de la matinée à refixer (pour la xième fois) les pneus de rechange qui, lors des passages de piste un peu « secouant » ont des envies de liberté ! Cette fois, ayant le temps, je décide de faire les choses dans les règles de l’art : dépose complète du système de fixation, forage, soudure, etc, et remonte de l’ensemble. J’en ai pour 2 jours…

Pendant ce temps, Jo-la-courageuse poursuit sa tâche d’enseignante. Pose piscine. Dîner. Fin des cours et des devoirs l’après-midi. Lo-la-courageuse-aussi travaille bien ; c’est super ! Et Mirou-pas-spécialement-courageux-mais-très-suant poursuit son travail de fixation des pneus (et va se rafraîchir de temps en temps, bien sûr…)

Vers 17 heures, je suis de retour à la DCM. Surprise : les visas sont faits et les passeports peuvent être enlevés ! Dernière tentative – infructueuse – de bakchich.

Ami et les filles vont se coucher assez tôt, alors que Jo et moi allons boire un verre dans un bar proche. Nos voisins néo-zélandais ont été manger en ville et nous rejoindrons dans un deuxième temps. Fatigués, nous rentrons sans les attendre vers 23 heures. Ils arriveront bien plus tard…

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Samedi 22/03/08
6° jour au Burkina Faso, 178 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48302 ( 7 km effectués ce jour, 11063 km depuis le départ )

Incroyable ! Il a plu cette nuit ! Cela faisait si longtemps... (Même lors de notre escapade belge, nous n’avons pas été inondé. ) Mais cela n’a pas spécialement rafraîchi l’atmosphère…

La matinée est mise à profit pour terminer la fixation des pneus de secours. Les filles se baladent en vélo et jouent dans l’eau. Jo fait comme Ami hier : des tresses ! Elle en aura pour toute la journée…

Pause à midi toutefois, pour un -toujours- délicieux repas au resto. Maury et Tany sont gâtés par le personnel qui nous remet chaque fois une quantité impressionnante de nourriture pour eux (nos propres plats sont tellement copieux que nous gardons également à chaque repas quelques restes pour le soir, mais pour nous cette fois !) 

Cependant depuis quelques jours, Tany va moins bien. Elle montre des signes de faiblesse de la patte arrière droite. Nous contactons notre vétérinaire malien favori par téléphone, qui évoque un problème traumatique. L’hypothèse nous paraît peu probable, au vu de ce que nous constatons. Jo propose une cure de calcium (quand elle était petite, son chien a présenté un problème similaire qui s’est résolu après la prise de calcium). Nous effectuons quelques courses au Super Marché local et achetons le calcium en question à la pharmacie. Nous verrons le résultat dans quelques jours…

Repos, vélo, piscine et tresses l’après-midi.

Nos voisins sont rentrés vers 4 heures du mat, hier. Ils sont encore un peu « down » et nous projetons de sortir demain soir. Aujourd’hui, dodo tôt pour tout le monde. Après un petit Star Wars tout de même…

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Dimanche 23/03/08
7° jour au Burkina Faso, 179 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48302 ( 0 km effectué ce jour, 11063 km depuis le départ )

Réveil comme chaque jour vers 6.30 – 7.00 heures. Lecture pour Jo et Ami-qui-doit-s’entraîner, jeux cyclo-aquatiques pour les filles, et balade pédestre dans la ville pour moi.

Vers midi, nous sommes invités à nous restaurer : un buffet froid gargantuesque est dressé dans le resto. Nous pensons qu’il s’agit du repas de Pâques, mais c’est comme ça chaque dimanche. Et la formule rencontre un franc succès : le resto fait salle comble !

Repos digestif l’après-midi, avec lecture intensive pour Jo, au bord de la piscine, une bière fraîche à portée de main.

Pour le souper, les restes de ce midi (et demain, les restes des restes pour les chiens ; c’est dire les rations…)

En soirée, après la mise au lit des filles, Ami, Jo et moi rejoignons nos voisins : direction, un bar proche. Les discussions vont bon train. Jo nous quitte toutefois précocement. Les bières et le soleil de cet après-midi font leur effet… Nous lui emboîtons le pas, achetons quelques bières fraîches sur le chemin et terminons à 4 la soirée dans le « camping ».

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Lundi 24/03/08
8° jour au Burkina Faso, 180 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48302 ( 0 km effectué ce jour, 11063 km depuis le départ )

Lundi de Pâques. Les cloches ne sont pas arrivées à Ouaga, ce qui ne perturbe pas plus les filles que ça…

Tany va plutôt moins bien. Elle présente maintenant une faiblesse de l’arrière train prédominant toujours à droite : aurait-elle développé une maladie de Carré suite à la vaccination récente ?

Mais Tany n’est pas la seule a avoir des soucis de santé : au réveil, Lola n’est pas en forme. Une nouvelle fois, une forte fièvre à plus de 40° et des douleurs diffuses, musculaires et articulaires. La gorge est un peu rouge… Bon. Le départ est post posé. Crise de malaria ? On commence à avoir l’habitude de se poser la question ! Nous verrons demain.

Entre 2 poussées fiévreuses, la petitoune fait tout de même son travail scolaire. Et puis va aussi dans la piscine. Mais dès que la fièvre revient, elle a froid et se blottit contre nous.

Un nouveau repas délicieux au resto ce midi et, une fois de plus, repos l’après midi.

Nous passons une fois de plus la soirée avec nos charmants voisins, dans notre campement. La température vers 23 heures est de 37°…

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Mardi 25/03/08
9° jour au Burkina Faso, 181 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48310 ( 8 km effectués ce jour, 11071 km depuis le départ )

Lola a toujours de la fièvre et des douleurs diffuses. Nous débutons un traitement anti-malarique : Malarone, 1 prise par jour pendant 3 jours. Peu d’effets secondaires attendus, efficacité presque égale à 100 %, parfois remarquablement rapide.

Cours/piscine pendant la matinée, lorsqu’elle en est capable.

A la lecture de ces quelques lignes, on pourrait penser que nous sommes des « bourreaux » et obligeons nos filles à travailler si elles sont malades. Le plus souvent, elles-même sont demandeuses de « faire l’école ». Elles ont bien intégré le « plus vite commencé, plus vite fini ». Par ailleurs, l’absence de vacances de Pâques n’est pas pénible actuellement. Elles viennent d’avoir 5 semaines de pause lors de notre retour belge et nous réservons quelques congés pour les semaines à venir…

Après un nouveau repas délicieux et toujours très copieux, nous quittons le camps avec le véhicule pour faire quelques courses. Nous rendons également visite à un vétérinaire local à qui nous expliquons longuement l’histoire de Tany. Il ne se prononce pas et nous signale qu’aucune investigation complémentaire ne peut être envisagé ici. Nous nous en doutions. Evoquant un problème post-vaccinal, nous décidons de notre propre chef de débuter un traitement corticoïde chez elle. On verra bien le résultat dans 2-3 jours…

Suite de Star Wars le soir. Lola va mieux. Nous envisageons de partir demain.

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Mercredi 26/03/08
10° jour au Burkina Faso, 182 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.114 W1 30.833       Alt. 311 m )

Km au compteur : 48310 ( 0 km effectué ce jour, 11071 km depuis le départ )

Confirmation de l’amélioration de l’état de Lo. Disparition de la fièvre et des douleurs. Super.

Pendant la classique matinée studieuse des filles, je travaille avec Nic, notre voisin de camps, sur le PC : sauvegarde de ses photos et de ses traces GPS sur DVD. Et pour nous soutenir dans cette tâche difficile, une grande bière pression. Nous sommes rejoints par Gwen, puis par Jo. Et vers midi, après quelques pils bien fraîches, nous décidons de post-poser le départ ! Tout le monde est satisfait de cette décision.

Repas commun, toujours très bon. Piscine et autres rafraîchissements occuperont l’après-midi.

Retour en fin d’après-midi près des véhicules. Quelques achats bibitifs pour la soirée et fin du DVD pour les filles. Il fait encore bien chaud ce soir : 38.5° vers minuit !

Et Lo va toujours très bien…

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Jeudi 27/03/08
11° jour au Burkina Faso, 183 jours depuis le départ
Bivouac à proximité de Doulougou ( N12 00.431 W1 18.103       Alt. 314 m)

Km au compteur : 48360 ( 50 km effectués ce jour, 11121 km depuis le départ )

Réveil matinal malgré la « grosse fatigue ». Nous allons chercher le pain, déjeunons et débutons les cours. Ami et moi rangeons le véhicule pour partir en début d’après-midi.

Cette nuit, j’ai entendu un bruit bizarre, comme si la pompe à eau s’était mise en marche spontanément. Nous avions déjà remarqué cela lorsque nous étions au Sénégal : un des filtres était cassé et il y avait une fuite d’eau en aval de la pompe, raison pour laquelle elle démarrait « spontanément » . Nous disposions d’une pièce de rechange et nous avions pu remplacé le filtre.

Je décide donc ce matin de vider le coffre sous lequel est placé la pompe (ce qui en soit, fout déjà un fameux bordel dans le camion) et constate une nouvelle fuite sur le circuit. Une fois de plus, le filtre est cassé. Mais plus de pièce de rechange... Je décide de shunter le filtre. Je quitte le camps et découvre très rapidement dans une boutique/casse/brico proche le morceau de tuyau rigide nécessaire (un bout de durite pour camion). Il est mis en place en ½ heure. Le rangement du véhicule est terminé vers midi. Les filles ont fini les cours. On peut dîner et partir.

Nous quittons la place vers… 16 heures ! 4 heures pour manger un dernier repas, plonger une dernière fois dans la piscine, se laver une dernière fois dans une bonne douche, boire un dernier verre, dire un dernier « au revoir et merci »,… Tout va lentement ici. Et ça ne sert à rien de s’énerver, on transire encore plus !

Un passage éclair par le cyber pour téléphoner à nos parents. Quelques courses. Une mauvaise direction pour sortir de la ville. Il est déjà l’heure de s’arrêter !

Nous faisons halte dans la brousse, à 50 km de Ouaga, vers le sud. Nous avons décidé de rallier rapidement le Togo. Nous repasserons par le Burkina dans quelques semaines, en remontant vers l’Europe.

Actuellement, notre projet est effectivement le suivant : nous bouclons l’Afrique de l’ouest en une dizaine de mois. Retour en Europe en juillet et, en août, nouveau départ pour… Amérique du Sud ? Asie ? Autre ??? Ca, ce n’est pas encore fixé ! Quoi qu’il en soit, un an pour l’Afrique, à notre rythme, c’est trop peu. Et nous avons vraiment envie d’en connaître plus sur ce magnifique continent ! Donc, on va s’organiser autrement pour la suite du voyage…

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Vendredi 28/03/08
12° jour au Burkina Faso, 184 jours depuis le départ
Bivouac à proximité de Bitou ( N11 36.031 W0 23.112       Alt. 282 m       )

Km au compteur : 48515 ( 155 km effectués ce jour, 11276 km depuis le départ )

Le réveil a lieu assez tôt pour Lo et moi. Un petit jogging dans la brousse et à mon retour, un petit déjeuner familial.

Les cours sont donnés sur le lieu du bivouac. Lola et Lulu n’ont pas terminé leur devoirs hebdomadaires à midi. Nous espérions atteindre la frontière togolaise ce jour, mais cela parrait compromis : l’enseignement doit être poursuivi en début d’après-midi. Il fait TRES chaud…

Tany ne va pas mieux. Mais son état ne semble toutefois plus s’aggraver. Les fortes chaleurs actuelles ne sont certainement pas propices à une amélioration nette : nous sommes tous raplapla…

Nous effectuerons plus ou moins 150 km en fin d’après-midi, pour cette étape de liaison. Camping sauvage au milieu de la brousse, pas trop loin de la frontière.

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La suite du récit est disponible sur la page consacrée au Togo

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2. Burkina Faso - Séjour du 12/04/08 au 19/04/08

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Samedi 12/04/08
1° jour au Burkina Faso, 200 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.111 W1 30.834       Alt. 327 m )

Km au compteur : 50709 ( 431 km effectués ce jour, 13474 km depuis le départ )

Une nuit peuplée de lions, d’éléphants, de buffles et autres animaux sauvages… Quelle belle nuit…

Nous quittons la place assez tôt. Nous allons emprunter le route de Fada Gourma pour rallier Ouaga. Cette route est tristement réputée par la présence de « coupeurs de route » nombreux. Nous avions d’ailleurs évité ce tronçon au trajet-aller. Mais de notre position actuelle, le détour serait vraiment très long. Nous envisageons de nous faire escorter par des policiers ou des gendarmes que nous croiserons à la frontière. C’est apparemment assez courant.

Les formalités frontalières sont assez rapidement effectuées. Les forces de l’ordre sont plutôt rassurantes : pas de soucis ces derniers jours ! Nous décidons de nous élancer seuls.

Le goudron est excellent. Jo assure l’enseignement pendant que les kilomètres défilent : fin de la semaine de cours interrompue pour la visite du parc de la Pandjari. Pieds au plancher, je suis aux aguets. Mais il ne se passe rien. Le trajet se déroule à merveille, sans soucis aucun. Les 400 kilomètres qui nous séparent de Ouaga sont avalés en quelques heures. Les filles ont bien travaillé : elles ont pris de l’avance pour la semaine prochaine.

De retour dans la capitale burkinabée, nous rejoignons immédiatement notre parking favori, celui de l’hôtel OK-INN. Piscine d’entrée de jeu, petit souper léger dans le camping cam et gros dodo « dans notre hôtel »…

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Dimanche 13/04/08
2° jour au Burkina Faso, 201 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.111 W1 30.834       Alt. 327 m )

Km au compteur : 50709 ( 0 km effectué ce jour, 13474 km depuis le départ )

Que fait-on quand il n’y a pas cours et qu’on est à Ouaga, sur le parking de l’hôtel OK-INN vers 8.00 heures du mat. ? On va à la piscine, bien sûr ! Pendant que les femmes profitent de l’infrastructure et se la coulent douce (piscine, transats, bières fraîches,… Ah oui, lessive aussi !), je me rends chez un vulcanisateur rencontré hier soir, dont le « magasin » est situé face à l’entrée de l’hôtel. Il peut réparer le pneu déchiré en le collant « à chaud ». La technique, très rudimentaire, est impressionnante... Sera-t-elle efficace ? Nous le saurons à la prochaine crevaison…

Retour vers 13 heures à l’hôtel. Le dimanche, c’est le jour du buffet ! Miam… Une fois de plus, délicieux et très, très copieux. Les restes sont conservés dans 2 boîtes séparées : une pour les chiens, l’autre, pour… nous !

Piscine et repos l’après midi. Nous rencontrons Fred, un français qui voyage avec Tchet, son chien, en Land Cruiser. Il boucle l’Afrique de l’Ouest, avant de retourner en France. Il comptait initialement faire le tour de l’Afrique, mais compte tenu des difficultés politiques actuelles et de l’impossibilité pour lui de passer en Afrique Centrale, il écourte son voyage. Sa femme vient le rejoindre dans quelques jours et passera 2 semaines dans le coin.

La discussion va bon train ; l’après midi et la soirée s’écoulent rapidement au bord de la piscine.

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Lundi 14/04/08
3° jour au Burkina Faso, 202 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.111 W1 30.834       Alt. 327 m )

Km au compteur : 50709 ( 0 km effectué ce jour, 13474 km depuis le départ )

Le réveil est un peu difficile… Mal au crâne pour Jo et moi… Et la chaleur de l’endroit n’arrange pas notre état ! Un petit plongeon nous remettra d’aplomb.

Les filles sont en congé ce jour et demain. Elles avaient pris de l’avance vendredi, pendant la traversée de « la zone sensible » au sud-est du Burkina. Jo se rend au Cyber Café pour contacter la famille alors que je chipote sur l’ordi. Pendant ce temps, les filles rencontrent de nouveaux amis à l’hôtel : un groupe de jeunes étudiants français en Terminale effectue un voyage humanitaire. Ils ont récolté des fonds en France et viennent apporter du matériel scolaire dans une école proche de la capitale. Ils achètent les fournitures ici, à Ouaga. Les filles les accompagnent pendant 2-3 heures pour faire les courses cet après-midi. Elles se rendront demain avec eux dans l’école en question pour offrir les présents. Elles ont d’ailleurs décidé de contribuer à l’action et offrent quelques jouets qui seront joints au colis.

Jo et moi profitons de leur absence pour effectuer une balade dans la ville. Pendant la promenade, l’épouse de Fred est arrivée. Les présentations sont faites. Pas de soirée prolongée ce jour cependant : nous sommes un peu fatigués…

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Mardi 15/04/08
4° jour au Burkina Faso, 203 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.111 W1 30.834       Alt. 327 m )

Km au compteur : 50709 ( 0 km effectué ce jour, 13474 km depuis le départ )

Les filles sont encore en congé ce jour. Elles se rendent avec leurs grands amis à l’école pour apporter les fournitures scolaires. Pendant ce temps, Jo refait des tresses. Une matinée de souffrance… Pour elle, parce que pour moi, c’est plutôt piscine/repos.

Nous dînons, Ami, Jo et moi, à l’hôtel, comme chaque jour. Les filles ne rentrent que vers 15 heures. Elles ont mangé à l’école avec tous les enfants. Elles sont enchantées. Elles ont reçus quelques présents en guise de remerciement, dont un lapin (un vrai, bien vivant !), qu’elles vont choyer toute la journée. Il sera bien difficile de les convaincre de restituer l’animal qu’elles tiennent absolument à emmener en voyage avec nous !

En fin d’après midi, Fred et Nath prennent la route en direction du parc de la Pandjari. Ils reviennent une heure plus tard. Le pare-brise du véhicule est éclaté : rencontre avec un vautour suicidaire ! La réparation pourra être faite le jour même, au garage Toyota proche, mais ils post-posent leur départ à demain matin.

Les grands amis des filles quittent le Burkina ce soir. Larmes, promesses de s’écrire et peut-être de se revoir du côté de Bordeaux ? Lo et Lu sont émues. Particulièrement Lo. Elle a tissé des liens forts en 2 jours à peine…

En soirée, nous profitons d’une réception offerte par la direction de l’hôtel dans le cadre de l’annonce à la presse locale d’un rallye automobile qui se déroulera dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. Boissons et zakouski à volonté…

Nous n’irons toutefois pas dormir trop tard. On devient raisonnable…

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Mercredi 16/04/08
5° jour au Burkina Faso, 204 jours depuis le départ
Bivouac à Ouagadougou ( N12 20.111 W1 30.834       Alt. 327 m )

Km au compteur : 50709 ( 0 km effectué ce jour, 13474 km depuis le départ )

Le problème du lapin revient sur la table… Ne pourrait-on vraiment pas le prendre avec nous ? Cette fois, Jo et moi seront fermes : non !

Pendant l’enseignement matinal, contrôle général du véhicule, avec graissage du châssis. Une bonne douche et la piscine en fin de matinée ; le classique dîner au resto, toujours aussi bon et copieux ; quelques rafraîchissements… La belle vie, quoi !

Fred et Nath quittent la place. Jo et moi nous rendons l’après-midi au Cyber pour mettre en ligne la mise à jour du site, abandonnant les filles et Ami à la piscine, puis nous repartons une nouvelle fois pour une balade dans la capitale. Nous revenons la nuit tombée.

Souper léger dans le camping cam et gros dodo.

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Jeudi 17/04/08
6° jour au Burkina Faso, 205 jours depuis le départ
Bivouac à proximité de Banfora ( N10 47.718 W4 39.771       Alt. 512 m )

Km au compteur : 51131 ( 422 km effectués ce jour, 13896 km depuis le départ )

Nous prenons la route ce jour en direction de Bobo Dioulasso. Nous souhaitons quitter l’hôtel OK INN en début de matinée. Les cours seront donnés en roulant, la chaussée étant annoncée « très bonne ».

Avant le départ, nous effectuons le plein d’eau. Se joint à nous pour la manœuvre un baroudeur flamand dont le camion 4x4 est stationné sur le parking depuis 3 mois. Il était absent jusqu’il y a peu. Nous l’avions rencontré il y a quelques jours, mais avions peu discuté. Il ne faisait que passer brièvement dans son véhicule, dormant manifestement à l’hôtel. Mais l’occasion fait le larron : nous causons avec lui ce matin pendant une bonne heure.

Son histoire est tragique. Son épouse et lui ont mis sur pieds il y a un an, une société qui récolte des fonds en Hollande pour soutenir des projets locaux en Afrique. Cette société fourni principalement un soutien à la mise sur pieds de petites entreprises. Une fois celles-ci lancées, elle assure un suivi pendant quelques mois, recherchant d’autres projets dans d’autres contrées. Ils sont arrivés en camion 4x4 à Ouaga il y a 3 mois. « Comme tout le monde », ils ont atterris sur le parking de l’hôtel OK INN. Après quelques jours, l’épouse à développé une forte fièvre. Dès le lendemain, ils se sont rendus à l’hôpital où une crise de palu a été diagnostiquée et traitée (immédiatement ?) L’état de la femme s’est rapidement dégradé. Elle a été transférée en avion en Afrique du Sud (pourquoi ?) où elle est décédée après quelques jours ! 2 ½ mois plus tard, notre homme revient seul pour poursuivre leur projet… Ca fait froid dans le dos !

Nous quittons la place vers 9.30 heures. Premier arrêt au Marina Market, pour faire les courses. Les cours sont effectivement donnés pendant le trajet. Lo est concentrée et le travail avance vite et bien.

Vers 14 heures, nous mangeons de délicieux sandwiches confectionnés par Jo. L’après-midi se passe sur la route. Nous dépassons Bobo Dioulasso, ville attirante – impression plutôt rare chez nous – sur laquelle nous faisons l’impasse, pour progresser en direction de Banfora. Nous faisons halte un peu plus loin, dans la brousse, avant d’atteindre notre destination.

Nous rencontrons un joggeur-futur-gendarme avec qui nous causons quelques dizaines de minutes, expliquant notre parcours et notre souhait de rallier les chutes d’eau de Banfora. Notre homme nous quitte ensuite, nous abandonnant à notre souper.

Alors que tout le monde est au lit, le joggeur revient avec son ami : il nous propose ses services en qualité de guide ! Je décline gentiment l’offre et discute encore avec eux pendant une petite heure.

Tout le monde s’est endormi. La nuit est superbe. On aperçois quelques étoiles filantes… On est bien…

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Vendredi 18/04/08
7° jour au Burkina Faso, 206 jours depuis le départ
Bivouac à proximité de Banfora ( N10 41.664 W4 48.482       Alt. 272 m )

Km au compteur : 51169 ( 38 km effectués ce jour, 13934 km depuis le départ )

La nuit fut très bonne. Les cours sont donnés le matin, avant le départ. Nous prenons la route en fin de matinée et rallions par une piste assez facile, les cascades de Banfora. L’endroit est « touristique ». Nous acquittons le droit d’entrée sur le site (1000 F cfa par personne), garons le véhicule sur le parking aménagé, à proximité de quelques cases, puis prenons à pieds le sentier qui mène aux cascades. L’endroit est magnifique. Nous remontons le cours d’eau qui a creusé quelques bassines étagées (pas aussi profondes et impressionnantes que celles de Felou, au Mali) et atteignons un endroit dégagé où nous nous arrêtons pour quelques heures. L’après-midi midi s’écoule dans l’eau, sous les petites chutes, avec les chiens. Tout le monde s’amuse. Nous passons un très bon moment. Evidement, dès qu’il y a de l’eau…

En fin d’après-midi, nous reprenons la piste qui nous mènera à Banfora. En chemin, nous croisons 2 4x4 « étrangers ». Tout le monde s’arrête. Nous faisons connaissance d’un couple français, Gilles et Chantal, et d’un espagnol, Esteban. Nous causons quelques minutes et décidons de bivouaquer ensemble, ici, dans un champs de canne à sucre.

La région est spécialisée dans la fabrication du sucre. Depuis que nous avons emprunté la piste ce matin, nous longeons et traversons des champs de canne à sucre. Il y en a à perte de vue. Les champs sont irrigués en permanence ( !) par de gigantesques perches-arrosoirs, bien plus grandes que celles que l’on rencontre chez nous. Nous sommes passés à proximité de l’usine de traitement des cannes : ça sent bien la même odeur qu’à Wanze ou à Tirlemont, où c’est pourtant la betterave qui est traitée.

Le jaune en apéro, le rouge au repas, le dessert parce qu’il n’y a pas de fromage à la fin. Pas de doute, ce sont bien des français, même s’ils vivent dans les DOM-TOM. Bien évidemment, notre espagnol (pardon, notre Catalan !) n’est pas en reste…

Seule ombre au tableau : l’invasion en soirée de nuées de moustiques et mout-mouts voraces.

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Samedi 19/04/08
8° jour au Burkina Faso, 207 jours depuis le départ
Bivouac à frontière Burkina CI ( N10 11.619 W5 01.304       Alt. 307 m )

Km au compteur : 51249 ( 80 km effectués ce jour, 14014 km depuis le départ )

Pendant la nuit, un orage terrible a éclaté. Tout ce que nous avions abandonné à l’extérieur hier soir est trempé : tables, chaises, vêtements,… Pas bien grave dans ces régions où le soleil et la chaleur sèchent tout en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Je me réveille assez tôt et quitte le campement pour une balade pédestre. Je retourne aux cascades et demande à un des quelques villageois s’il est possible de préparer 3 poulets pour midi. Nous tombons sur un accord financier et je retourne au camping cam. Tout le monde est réveillé. Je retire mon tee-shirt et Joëlle s’exclame : je suis recouvert de centaine de piqûres ! Je me disais bien que ça me grattait ! Saleté de mou… (-stiques et –tmouts)

Nous prenons tous la direction des cascades pour la plus grande joies des filles. Esteban ne nous accompagne pas. Il rentre en Espagne. Il a tenté, tout comme Gilles et Chantal d’ailleurs, de rallier l’Afrique du Sud , mais le passage par l’Afrique centrale est trop difficile actuellement. Il en a fait les frais : il s’est fait agressé au Nigéria, seul pays où il est encore possible de passer sans trop de risques actuellement, par les soldats de l’armée « régulière ». Dégoûté,  il a fait demi-tour et rentre au pays. Auparavant, il avait tenté, sans succès, de prendre un bateau à Cotonou et à Lomé pour le sud, mais après 15 jours de recherches infructueuses, il avait risqué le passage par la route.

Le monde des voyageurs est assez restreint : Esteban avait voyagé avec Fred il y a un mois et ce dernier était sans nouvelles de lui depuis son entrée au Nigéria ; il nous avait d’ailleurs fait part de son inquiétude concernant un pote espagnol qui s’était élancé seul sur les routes…

Nous arrivons donc au « parking des cascades » vers 11 heures. Les poulets n’ont pas encore été occis. Notre cuistot rasta n’a même pas encore été les chercher dans un village voisin. On ne mangera pas à midi pile…

Qu’importe. Nous prenons la direction, à pieds, comme la veille, des cascades pour la plus grande joie des filles. Nous passons 3 heures dans l’eau avant de retourner près des véhicules. Nos poulets sont prêts vers 15 heures. Nous dévorons le dîner et décidons de quitter la place pour rallier la frontière proche de la Côte d’Ivoire. Nous passerons par ce pays « sensible » pour rejoindre le Mali. Je compte dormir à la frontière, du côté ivoirien, et rouler toute la journée demain en Côte d’Ivoire, pour arriver au Mali en soirée.

Arrivés à la frontière burkinabée en soirée, nous causons avec les gendarmes et policiers. Tous nous conseillent de dormir ce soir au Burkina. Il n’y a pas de police, de gendarmerie ou de douaniers dans le nord de la Côte d’Ivoire, les militaires rebelles occupent tous les postes, et il est risqué de s’y rendre… la nuit plus que le jour ! Nous mettons les filles au lit et discutons avec Jo. Que fait-on ? Marche arrière ? Après réflexion, nous décidons de tenter le coup. Demain. On va suivre les conseils de nos amis burkinabés et dormir de ce côté de la frontière.

15 km nous séparent du dernier poste de contrôle de gendarmerie burkinabé. Nous décidons de rallier celui-ci et de nous y arrêter pour la nuit. Si nous ne pouvons loger près de ce « poste avancé », nous reviendrons sur nos pas et dormirons auprès des douaniers qui nous réservent une petite place privilégiée près de leur case (seul problème : ici, à la frontière, il y a une animation du tonnerre toute la nuit…)

Nous arrivons auprès de ce dernier poste de contrôle. Les gendarmes nous expliquent qu’ils occupent une position stratégique et qu’ils ne peuvent assurer notre protection « au cas où ». Ils nous suggèrent de rebrousser chemin et dormir un peu plus en amont. Ce que nous faisons. Arrêt dans la brousse, à quelques centaines de mètres de ce dernier bastion de la sécurité !

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Suite sur la page consacrée au Mali

 

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