BALLADE A QUATRE
Lola, Luciole, Jo et Mirou Autour du Monde



Mauritanie

Séjour du 08/11/07 au 17/11/07

Séjour du 11/06/08 au 13/06/08

 

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--- Itinéraire du 08/11/07 au 17/11/07

--- Itinéraire du 11/06/08 au 13/06/08

 

Population : 2 998 600 habitants (est. 2006) Densité : 2.91 hab./km²
Superficie : 1 030 700 km² Capitale : Nouakchott
Principales villes : Nouadhibou, Kaédi, Zouerate, Rosso, Atar, Kiffa, Sélibaby, Néma Pays voisins : "Sahara occidental", Algérie, Mali, Sénégal
Point culminant : Kediet Ijill 915 m. Monnaie : Ouguiya ( 1€ = 350 Ouguiyas )
Langue(s) parlée(s) : Arabe, Wolof, Tukolor Langue(s) officielle(s) : Arabe, Français
Fête nationale : 28 novembre Statut : République

 

1. Séjour du 08/11/07 au 18/11/07

 

2. Séjour du 11/06/08 au 13/06/08

 

 

 

1. Séjour du 08/11/07 au 18/11/07

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Trajet effectué en Mauritanie (fichier KMZ Google Earth)

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Jusqu’au début du drame algérien, le désert mauritanien ne recevait que les défricheurs de sites hors normes et les passionnés des expériences de Théodore Monod. Mais tout a changé : les plateaux de l’Adrar et du Tagant voient affluer de plus en plus d’amateurs de méharées et de balades tout-terrain. Quant à la côte atlantique, elle est à peine effleurée par le tourisme balnéaire au nord de Nouakchott, alors que le parc national du banc d’Arguin attire chaque année des millions d’oiseaux migrateurs. Pays au tourisme quasiment neuf, l’attachante Mauritanie va devoir composer désormais de plus en plus avec lui tout en préservant son authenticité.

Les formalités douanières du coté marocain sont effectuées en 2 heures. Pendant ce temps, Joëlle assume parfaitement sa tâche d’enseignante. La barrière s’ouvre et nous pénétrons dans le « Territoire Désolé ». +/- 10 km de piste à parcourir avant de retrouver le goudron. Ici, pas de règle, pas de loi, pas de juridiction ou de police. Sensation bizarre éprouvée dans cet endroit où on n’a pas vraiment envie de crever (dans tous les sens du terme…)

Les formalités du coté de la République Islamique de  Mauritanie ne durent qu’une heure. Mais déjà, la différence entre les pays est marquée : les postes de police, gendarmerie et douane sont des cahutes branlantes en bois. Et l’accueil n’est plus marocain… Tout se passe néanmoins de manière cordiale.

Lola a suivi son cours de français au Maroc et celui de math, en Mauritanie…

Nous empruntons la route de Nouhadibou. Les contrôles par les forces de l’ordre sont nombreux. Les demandes de cadeaux aussi ! Mais nous ne cédons pas et franchissons les obstacles sans grosse difficulté. Le premier contact avec la « grande ville » mauritanienne est mitigé. Nouhadibou est peu accueillante, la ville est sale et délabrée. L’état des véhicules est déplorable… Après avoir changé quelques euros (il est impossible d’effectuer un retrait d’argent en Mauritanie avec une carte étrangère), nous cherchons, sous une chaleur écrasante, un camping. Nous voudrions nous poser un jour ou deux.

Mais rien ne nous attire ici. Nous rebroussons alors chemin et atteignons après 70 km Bou Lanouar. Là, notre impression sur le pays est différente. La population très pauvre est accueillante. On ne se sent plus « étouffé ». Les rues de sable délimitent des parcelles sur lesquelles sont plantées des habitations sommaires de bloc, de bois et de tôle. Les chèvres côtoient les enfants dans la rue. Les dromadaires se reposent, couchés à coté de quelques vieux Land Defender. En Mauritanie, 8 habitants sur 10 sont des Maures dont la plupart sont métissés de Noirs. La différence avec le Maroc est nette !

Nous voulions initialement rallier le plateau de l’Adrar, à l’est du pays, par une piste sablonneuse qui longe la voie de chemin de fer sur laquelle circule le plus long train du monde. Malheureusement la piste n’est pas en bon état et nous y aventurer seuls ne nous plait guère : par endroits, des débris laissés lors des travaux de réfection jonchent le sol, à d’autres, la piste disparaît et il est nécessaire de croiser la voie et de la longer sur son versant nord truffé de mines… Nous décidons alors de filer plein sud en empruntant la route de Nouakchott qui nous mènera à la capitale après 390 km dans le désert.

Nous passons à proximité du parc national du banc d’Arguin. Nous avons appris à Nouhadibou qu’il est interdit d’y pénétrer en camion et sans guide… Nous faisons donc l’impasse sur ce beau site naturel qui abrite à cette époque de nombreux oiseaux migrateurs, dont des flamants roses et des hérons. Dommage…

Arrivés à Nouakchott, nous nous séparons de Chris et de son chien Waha, qui nous ont accompagné durant 12 jours. Les adieux sont rapides mais intenses. Merci, Chris, toi qui nous a apporté le calme et la sérénité dont nous avions besoin pour entamer notre grand voyage. Nous vous souhaitons, à toi et à Waha, le meilleur et espérons tous les 4 vous revoir rapidement !

Nous nous rendons à l’Auberge Sahara, tenue par Herman, un français expatrié. Nous pensions y rester un jour ou deux, mais finalement nous y passerons une semaine. Nous mettons cette période à profit pour réviser le camping cam, faire la lessive et les « grandes courses », mettre le site internet à jour (l’auberge dispose d’une connexion ADSL sans fil !) et pour… nous reposer.

Dès l’arrivée, les filles font la connaissance de Fatma et Sénéka avec qui elles joueront les premiers jours. Elles rencontrerons ensuite trois jeunes filles plus âgées, Fati, Defa et leur cousine Mariam qui deviendront les copines de toute la famille ! Bien qu’endeuillées par le décès récent de leur père, elles nous inviterons dans leur famille qui nous accueillera à bras ouverts. Nous passerons plusieurs journées dans la maison parentale, côtoyant bon nombre de cousins et d’amis venus les soutenir dans ces moments difficiles. Nous partagerons leurs repas et parlerons de leur famille, leur religion, leurs coutumes. Nous avons vécu une expérience très riche en terme de contacts humains.

 

Fati, Defa et Mariam nous guideront également dans la ville et dans le souk , et nous apprendront à fabriquer le bissab (jus de fruits) et le pain de singe (jus à base de baobab). Lola et Lucile dormiront plusieurs nuits chez elles et seront gâtées comme des coqs en pâte. Nous espérons les revoir, peut être en Belgique où nous pourrions les accueillir à notre tour.

Nos balades pédestres dans la ville nous marqueront à plusieurs titres. Comme dans la plupart des pays pauvres, la richesse côtoie la misère, la couche sociale intermédiaire paraissant bien peu épaisse… Les grosses propriétés isolées par de hauts murs sont plantées au milieu de dépotoirs. Les propriétaires, lorsqu’ils quittent leur maison, doivent enjamber les tas de crasses et slalomer entre les immondices. Etonnant. A coté de cela, on trouve des habitations modestes et, surtout, des cabanes de bois, de tôle, et des tentes nombreuses.

L’état des voitures est également très contrasté: pour certaines, des bosses, les ailes et parfois les portières arrachées, pas de phares, pas de pare-brise,… Les camions, de vieux Mercedes 911 pour la plupart, sont dans le même état. Par ailleurs, on croise de gros 4x4 climatisés appartenant aux « riches patrons ».

Le salaire minimum garanti est de 60 euros par mois. Beaucoup n’y ont cependant pas droit. Bon nombre d’ouvriers touchent 30 à 40 euros et doivent s’estimer heureux de pouvoir travailler… On ne peut que se sentir mal à l’aise en tant que touriste dans ces contrées si démunies…

Le séjour dans la capitale mauritanienne sera enfin marqué par l’adoption de deux jeunes chiots nouveau-nés, arrachés à leur mère par des gamins du coin. A 2-3 jours de vie, nous ne donnions pas cher de leur peau. Mais l’attention soutenue de Joëlle et les soins qu’elle leur a prodigués pendant la semaine que nous avons passé à Nouakchott, nous laissent espérer que Maury et Tany - leurs noms de baptême- vont s’en sortir. Fort de l’expérience que nous avions eue avec Waha, nous pensions qu’un chien serait le bienvenu dans le camping cam. De là à en avoir deux…

De la capitale, nous avions la possibilité d’emprunter une route goudronnée qui nous aurait permis de rejoindre, après 400 km vers le nord-est, le plateau de l’Adrar que nous voulions initialement visiter. Nous préférons cependant nous diriger vers le Sénégal, empruntant la route de Rosso, ville frontière située 200 km au sud de Nouakchott. Les paysages sont tout à fait différents de ceux que nous avions connus au nord de la capitale : les étendues désertiques sablonneuses laissent progressivement la place une végétation roussie par la chaleur. D’abord des herbes éparses, puis des buissons et enfin des arbres. Nous sommes frappés par le nombre impressionnant de cadavres d’animaux gisant le long de la route : chèvres, ânes, vaches…

Nous atteignons Rosso en fin d’après midi et, après avoir effectués les formalités de sortie de Mauritanie, nous franchissons -sur un bac- le fleuve Sénégal qui marque la frontière entre les deux pays. Les formalités d’entrée au Sénégal sont également rapides. Quelques centaines de mètres à peine nous séparent de Rosso/Mauritanie, mais l’ambiance est tout à fait différente : les ruelles de Rosso/Sénégal sont animées, les gens sont plus extravertis et la musique est présente partout dans la rue. Le contraste est surprenant !

 

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2. Séjour du 11/06/08 au 13/06/08

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Trajet effectué durant ce séjour (fichier KMZ Google Earth)

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Les formalités frontalières se déroulent cette fois sans problème. Nous acquittons les droits de police, douane, commune et contractons une assurance automobile mauritanienne. Pendant ce temps, Joëlle assure l'enseignement. Nous empruntons alors une longue piste plutôt facile durant 80 km avant d'atteindre Rosso, en Mauritanie. Nous enfilons ensuite les 200 km de goudron qui nous séparent de Nouakchott, les paysages apparaissant de plus en plus désertiques.

Nous arrivons à l'auberge Sahara vers 20h30. Compte tenu de l'heure tardive de notre arrivée, nous souhaitons prolonger notre séjour dans la capitale mauritanienne pendant 24h. Nos compagnons de voyage décident plutôt de reprendre la route seuls et s’élanceront le lendemain matin vers 5h.

Le lendemain 12 juin, dès après l’enseignement, les filles quittent le véhicule et se rendent chez Fati, leur amie rencontrée quelques mois auparavant. Elles restent ensemble toute la journée et nous n’allons les rechercher que vers 20h. Nous soupons en famille, chez Fati. Nous passons également la journée du lendemain en sa compagnie et pouvons enfin discuter avec sa maman qui était endeuillée par la perte de son mari quelques jours avant notre premier passage il y a quelques mois : dans le respect des coutumes locales, nous n'avions pas eu l'occasion de parler avec elle à ce moment. Une nouvelle fois, quelle gentillesse et quel accueil dans cette famille…

Nous quittons Nouakchott le 14, en tout début de matinée.

 

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