BALLADE A QUATRE |
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Séjour du 18/11/07 au 12/01/08
Séjour du 05/05/08 au 10/06/08
--- Itinéraire du 18/11/07 au 12/01/08 --- Itinéraire du 05/05/08 au 10/06/08
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Population : | 10 852 100 habitants (est. 2006) | Densité : | 55.51 hab./km² |
Superficie : | 196 192 km² | Capitale : | Dakar |
Principales villes : | Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Saint Louis, Diourbel | Pays voisins : | Mauritanie, Mali, Guinée Bissau, Guinée, Gambie |
Point culminant : | Futa Jaldon Foothills 581 m. | Monnaie : | Franc CFA ( 1 € = 650 F cfa ) |
Langue(s) parlée(s) : | Wolof, Tukolor, Serer, Mandinka, Dyola | Langue(s) officielle(s) : | Français |
Fête nationale : | 4 avril | Statut : | République |
1. Séjour du 18/11/07 au 12/01/08
2. Séjour du 05/05/08 au 10/06/08
1. Séjour du 18/11/07 au 12/01/08
Pour visualiser notre parcours avec précision, cliquez sur le lien ci-dessous:
Trajet effectué durant ce séjour (fichier KMZ Google Earth)
(Sa visualisation nécessite que vous téléchargiez et installiez Google Earth)
Le récit détaillé au jour le jour est disponible en cliquant ici
S’il existe un tourisme affirmé depuis longtemps en Afrique de l’Ouest, c’est bien celui du Sénégal. Le pays de la Teranga (= l’accueil) présente le double avantage d’une côte baptisée par certains la « Californie africaine » et de régions qui, telles la Casamance ou le delta du Saloum, conjuguent très bien l’habitat, la végétation et la faune. Sans oublier l’argument historique offert, entre autres, par l’île de Gorée et Saint Louis.
Comme nous le signalons sur la page consacrée à la Mauritanie, nous atteignons la frontière à Rosso le 18/11 en fin d’après midi et, après avoir effectué les formalités de sortie de Mauritanie, nous franchissons -sur un bac- le fleuve Sénégal qui marque la frontière entre les deux pays. Les formalités d’entrée au Sénégal sont également rapides. Quelques centaines de mètres à peine nous séparent de Rosso/Mauritanie, mais l’ambiance est tout à fait différente : les ruelles de Rosso/Sénégal sont animées, les gens sont plus extravertis et la musique est présente partout. Le contraste est surprenant !
Nous atteignons Saint Louis le lendemain. Nous traversons Sor, le quartier des artisans situé sur le continent, puis nous empruntons le pont Faidherbe pour atteindre l'île située entre les 2 bras du fleuve Sénégal. Ce pont a été construit en 1897 par Gustave Eiffel et était destiné à franchir le Danube ! L'histoire populaire raconte que suite à une erreur administrative il a été expédié et finalement monté ici, ses dimensions étant adaptées (il semble qu'il n'en soit rien) ! La ville de Saint Louis, initialement bâtie sur cette île, est remarquable par son architecture coloniale : elle est la première implantation européenne en Afrique de l’ouest et l’ancienne capitale de l’Afrique Occidentale française. Après avoir traversé un deuxième pont pour atteindre la Langue de Barbarie, bande de terre et de sable coincée entre le fleuve et l’océan, nous longeons le fleuve vers le sud et traversons le quartier des pêcheurs où des dizaines de milliers de poissons sèchent le ventre ouvert au soleil. Nous atteignons après 2-3 km le lieu de notre bivouac : nous faisons halte sur une plage de sable fin, à proximité d’une paillote / resto local.
Nous passons 2 jours sur la plage avant de faire la connaissance de Philippe Legrand, compatriote propriétaire de l’hôtel Mermoz et Consul honoraire de Belgique. Il a repéré notre véhicule, alors que nous profitions d’un accès internet au bar son hôtel et nous a interpellé. Il nous souhaite la bienvenue et nous propose d’emblée de passer une ou deux nuit ici ! Quel accueil extraordinaire ! Nous acceptons volontiers sa proposition. Nous apprendrons un peu plus tard que lui-même avait débuté il y a une quinzaine d’années un voyage similaire en Afrique et qu’il se souvient qu’une bonne douche et un bon lit sont parfois très appréciables… Belles et spacieuses, les chambres sont jumelées en petits bungalows éparts sur la plage, dissimulés par une importante végétation. Des chemins étroits en béton les relient les uns aux autres. Les chambres 20 et 20 bis nous sont dédiées. Une centaine de mètres nous sépare de l’océan, une cinquantaine de la piscine… Nous investissons avec plaisir les lieux…
Nous passons 2 nuits dans cette confortable suite. Philippe nous propose ensuite de prendre place avec notre véhicule, à quelques dizaines de mètres de l’hôtel, à côté des écuries. Nous avons la possibilité de nous raccorder au 220 V et il y a un robinet qui nous offre un accès à l’eau courante : le grand luxe ! Nous resterons une semaine de plus sur les terres de notre hôte.
Durant la dizaine de jours passée à Saint Louis nous aurons bien sûr l’occasion de déambuler à de multiples reprises dans les ruelles charmantes de cette belle cité, mais nous jouissons principalement des joies de la plage, de la mer et de la piscine de l’hôtel Mermoz!
Nous visitons le parc de Djoudj, 3° réserve ornithologique mondiale située à 70 km vers le nord. Sur la piste qui y mène, nous apercevons 2 phacochères et un varan et durant la visite de la réserve en pirogue, nous avons la chance d’observer des milliers de cormorans et de pélicans. Nous voyons peu d’autres oiseaux et, malheureusement pour les filles qui se réjouissaient, nous ne verrons pas les crocodiles annoncés. Par contre, furtivement, nous apercevons un grand serpent d’eau…
A l’hôtel, nous faisons la connaissance de l’équipe choc de Décathlon – Liège qui débarque à St Louis : Peggy, Ewelina et Stéphan viennent y passer une semaine de vacances, rejoints rapidement par Sandra et Gaëlle. Nous nous lions d’amitié avec ce petit groupe avec lequel nous nous rendons au parc de Guembel, réserve naturelle proche de St Louis, où on observera tortues et antilopes (les singes et les phacochères sont en congé le jour de notre passage…)
Les soirées passées avec nos nouveaux amis sont festives, arrosées et musicales, au son des djembés sur la plage. Le courant passe vraiment bien et ils nous proposent de les rejoindre une semaine plus tard à Somone, sur la Petite Côte, nous invitant dans la villa qu’ils ont louée pour leur deuxième semaine de vacances.
Nous quittons St Louis le 29/11, accompagnés de Philippe et de 2 membres de son équipe, qui nous guideront en 4x4 sur quelques dizaines de kilomètres : nous allons rallier Dakar par la plage ! Nous « glissons » sur le sable dur à la vitesse de 70-80 km/h, flirtant avec les vagues à droite et le sable fin à gauche. Nous croisons quelques charrettes tirées par des chevaux et deux Unimogs transportant les locaux d’un village à l’autre. Sinon, rien que l’océan, le sable et les palmiers ! Quel bonheur !
150 km (+/-) de plage jusque Dakar au lieu de 270 km de goudron (et combien de contrôles policiers…) Nous faisons néanmoins halte 60 km plus loin. Pour atteindre le désert de Lompoul, où nous souhaitons bivouaquer, nous quittons la plage et réempruntons une petite route goudronnée puis une piste sablonneuse un peu difficile. Toujours guidés par Philippe, nous atteignons alors le site extraordinaire de Lompoul : un petit désert de sable rose orangé. Le soleil est presque à l’horizon et les couleurs sont magiques… Philippe prend congé et rentre à St Louis.
Merci Philippe, pour ton accueil extraordinaire, ta gentillesse, et tes précieux conseils en conduite 4x4 !
Le lendemain, nous reprenons le goudron qui nous mène à la plage. Nous franchissons le sable fin de la plage de Tiougoune et atteignons sans encombre la bande de sable dur laissée par la marée basse. Nous projetons de faire une nouvelle halte avant d’atteindre la capitale. Objectif : le Lac Rose. Après quelques dizaines de kilomètres, nous atteignons Mboro, un village de pêcheurs. La plage est à ce niveau barrée par une digue de pierres que nous devons contourner. Durant la manœuvre, nous feront les frais d’un mémorable ensablement qui nécessitera l’intervention de dizaines de villageois. Plusieurs heures s’écouleront avant que nous ne puissions sortir de ce mauvais pas. Le pot d’échappement Y restera...
Nous n’atteignons le fameux lac Rose que le lendemain. Le lac a effectivement des reflets rosés marqués en raison de la présence d’une algue microscopique qui oxyde le fer contenu dans l'eau salée. Le sel est recueilli par des hommes dont le corps est enduit de graisse et qui travaillent debout dans l’eau, cassant la croûte qui se dépose au fond. Des femmes le décharge des barques et l’entassent sur la berge, le répartissant suivant les propriétaires. Environ 600 hommes et 400 femmes sont employées à cet ouvrage. Dès notre arrivée dans ce haut lieu touristique (ce que nous ignorions), nous sommes assaillis par les vendeurs de souvenirs et de fruits. L’endroit ne nous attire guère, et nous faisons l’impasse sur la baignade dans l’eau salée…
Nous poursuivons notre route jusqu’à Dakar, que nous rallions après avoir fait une courte halte à Camberène, ville très religieuse où il est interdit de fumer et de boire de l’alcool : des panneaux d’interdiction sont présents en ville ! A Dakar, nous prenons la direction de la Corniche Ouest où se situe l’Ambassade du Mali face à laquelle nous dormirons. Nous déposerons demain à la première heure notre demande de visa. 24 à 48 heures sont nécessaires pour l’obtenir. Nous profiterons de cette période pour visiter la ville.
Passage par l’Ambassade belge où nous récupérons un colis déposé par Saint Nicolas, promenades dans la ville, mise à jour du site internet dans l’un des nombreux cyber café, occuperont ces deux journées d’attente. Nous sommes décidément peu attirés par les grandes cités auxquelles nous préférons les petits villages et la nature sauvage : les rencontres et les contacts humains nous y paraissent plus authentiques.
Nous récupérons les passeports en début d’après-midi le 4/12 et rallions Somone, ville côtière touristique située 80 km au sud de Dakar, où nos amis décathloniens nous attendent. Dès le lendemain, nous prenons tous ensemble la route qui nous mène à la réserve de Bandia, où nous espérons observer une faune qu’on annonce variée et nombreuse. Et nous ne sommes pas déçus ! Le premier contact avec les gros mammifères africains est magique ! Nous approchons à moins de 10 mètres (avec notre guide dont je ne suis pas sûr, à posteriori, des compétences en matière de sécurité !) les rhinocéros blancs : 2 mastodontes de 2.5 tonnes qui nous regardent en coin, se déplaçant lourdement à proximité de nous. Il ne faut absolument pas se fier à cet aspect balourd, puisqu’ils atteignent la vitesse de 45 km/h lorsqu’ils chargent ! Mais notre guide très prévenant nous a indiqué, lorsque nous étions à leur côté, la méthode pour leurs échapper : courir en zigzag devant eux, car ils ne voient que sur les cotés… Ben tiens !
Nous avons également admiré le ballet des girafes qui se déplacent gracieusement et qui, lorsqu’elles se battent, se donnent de grands coups de… cou, de nombreuses gazelles, des autruches, des antilopes-cheval (et autres…), des gnous, des phacochères, des singes et les toujours impressionnants crocodiles. Sans oublier les animaux rois au Sénégal : les oiseaux.
Une grand moment pour nous tous, que nous n’oublierons pas.
Lors de notre séjour à Somone, nous referons une incursion dans la capitale pour visiter l’île de Gorée qui fût durant les 3 siècles précédant 1848, un haut lieu de transit des esclaves ouest-africains vers le Nouveau Monde. Aujourd’hui classée, l’île qui arbore de vielles maisons coloniales, renferme plusieurs témoignages architecturaux de l’époque, un musée historique, un musée de la femme et la fameuse « Maison des Esclaves » que nous visiterons après avoir dîné à l’embarcadère et acheté, comme tout bon touriste, quelques breloques locales.
Nous profiterons encore un jour ou deux de la villa – et de la piscine- de nos amis avant de reprendre la route. Encore merci à Peggy, Ewelina, Sandra, Gaëlle et Stéphane pour leur accueil et leur gentillesse. Rendez-vous est fixé place du Marché…
Nous quittons Somone le 08/12 et prenons la direction de Popenguine, village côtier situé à quelques dizaines de km vers le nord, où nous avons rendez-vous avec Christiane que nous avions rencontrée sur le bateau lors de la traversée de Sète à Tanger. Nous retrouvons également avec grand plaisir Henri, qui l’accompagnait lors de notre rencontre sur le Ferry.
Christiane, jeune institutrice retraitée dans le cadre de la coopération française à Dakar est venu s’établir à Popenguine il y a quelques années. Elle vit avec son amie Marie dans une maison de village entourée d’un jardin fleuri. De sa terrasse, elle aperçoit la falaise qui surplombe l’océan dont les couleurs extraordinaires changent avec la luminosité. Le cadre est paisible, l’ambiance détendue et l’accueil sénégalais… Et au Sénégal, comme dans le reste de l’Afrique manifestement, on connaît la signification du mot accueil…
Nous établirons notre bivouac dans la cour de Keur de Sable (KDS), un centre culturel mis sur pieds par Christian, un français expatrié depuis plusieurs dizaines d’années. Cette association à caractère social est gérée par lui et ses amis sénégalais: un chouette projet et une belle réalisation.
L’ambiance de Popenguine nous plait : nous y resterons plus de 3 semaines !
Nous passons beaucoup de temps chez Christiane et Marie : longues périodes de discussion, entrecoupées de repas délicieux et de bières bien fraîches ! Les promenades sur la plage et dans la réserve naturelle qui jouxte le village sont également fréquentes.
Nous faisons la connaissance de beaucoup de gens et nous lions rapidement d’amitié avec Malik qui travaille à KDS et avec qui le contact s’est révélé extraordinaire dès notre première rencontre. Nous côtoyons également Danièle, jeune retraitée, qui vient de France quelques mois par an pour proposer ses services dans une école locale où elle aide les 2 institutrices qui s’occupent de plus de 70 petits bouts !
Lors de notre séjour sur la Petite Côte, nous avons aussi rencontré Gilles et Lise, un couple de canadiens quinquagénaires épicuriens vivant depuis 6 ans en Afrique : de passage à Popenguine, ils ont aperçu le camping cam et nous ont contacté. Ils nous invitent chez eux, à Sendou, village côtier situé une quinzaine de km au nord de Popenguine. Nous sommes accueillis à bras ouverts et nous passerons deux jours chez nos hôtes.
De retour à notre « camps de base popenguinois », nous ferons la connaissance de Samba Top, le père de notre ami Malik. Tous deux nous invitent à fêter la Tabaski - la traditionnelle fête du mouton - dans leur famille à Mbame, village situé à quelques km de Foundiougne, au bord de la « mer » ( un bras d’océan qui pénètre les terres de cette région du nord du Saloum). Nous acceptons avec grand plaisir cette invitation à partager une des fêtes annuelles les plus importantes au Sénégal.
Nous prenons la route le 19/12 en compagnie de Samba et rallions Foundiougne en quelques heures. Traversée de la « mer » en bac et arrivée rapide à Mbame où nous quittons la piste principale pour nous engager dans les ruelles sablonneuses du village. Nous atteignons rapidement la maison familiale : un bâtiment en bloc avec toiture rigide, entouré de cases traditionnelles, sur un terrain ceinturé d’une palissade en bambou. Une des cases est dédiée à la cuisine. La maison et les autres cases sont des chambres. Un WC et un espace douche ont été aménagés à l’extérieur. L’accueil de la très grande famille de Samba est chaleureux. Quel plaisir d’être reçus comme ça !
Malik et Agnès, sa compagne, nous rejoignent le lendemain.
La fête de Tabaski à lieu le 21/12. Chez Samba, 3 moutons ont été achetés et vont être sarifiés : le sien et ceux des familles qui vivent dans la même demeure. C’est Samba, le « papa », le plus âgé, qui va égorger les 3 bêtes. Les fils aînés de la famille vont ensuite les dépecer, et les épouses, les cuisiner. Auparavant tout le monde revêt son plus beau boubou pour la prière qui rassemble tous les musulmans, excepté les femmes en âge de procréer, à la mosquée. Lucile aura la chance d’assister à son premier office, alors que Lola débute l'enseignement quotidien avec Jo pendant que je discute avec les épouses. L’achat du nouveau boubou, tout comme les préparatifs de coiffure et de maquillage, fait également partie des frais « obligatoires » pour la fête. Et ça chiffre…
Le sacrifice des moutons a lieu au retour de la prière. Les choses se passent rapidement et proprement. Tout le monde assiste et aide Samba calmement, avec respect. Nous ne savions trop à quoi nous attendre et nous sommes agréablement surpris par la sérénité dont chacun fait preuve.
Les discussions et les échanges vont bon train, et déjà, l’entrée est servie : foie, rognons blancs et intestins cuits avec une sauce aux oignons et à l’ail. Divin… Viennent ensuite les côtes, grillées sur la braise. Hmmm. Et puis, l’échine et d’autres morceaux charnus, servis avec du riz en sauce. Quel festin !
Nous passerons encore 2 jours à Mbame avant de prendre congé de la famille Top pour nous diriger vers la région du Saloum. Nous ne saurions exprimer notre gratitude pour cet accueil extraordinaire et ces moments magiques que vous nous avez permis de partager avec vous. Nous sommes heureux de vous connaître et fiers de vous nous considériez maintenant comme vos frères et sœurs !
Nous quittons, émus, la famille Top. Mais nous avons la chance que Samba nous accompagne : jusqu’il y a peu, il travaillait pour l’état dans des parcs et réserves du pays, notamment celui du Saloum ! Nous prenons la direction de Toubakouta. Nous voulons visiter l’Aire Marine Protégée située sur une île accessible en pirogue. Samba y fut responsable il y a quelques années.
Passage éclair par l’hôtel « Les palétuviers » où nous attend un cadeau d’Albert : un six-pack de Jupiler made in Belgium, spécialement déposé à notre attention ! Nous empruntons ensuite une pirogue pour nous rendre à l’AMP. Nous slalomons sur les bras de mer entre les mangroves. On observe peu d’animaux sur ce temps de midi. Il fait très chaud. Les paysages sont cependant magnifiques et justifient, à eux seuls, le voyage.
Nous arrivons sur l’île après ¾ heures de navigation et nous gagnons à pieds le village « touristique » qui se trouve en son centre. L’Aire Marine Protégée a développé un éco-tourisme intéressant : un village de cases traditionnelles sans luxe ostentatoire accueille les éco-touristes qui viennent se ressourcer et admirer une nature préservée. Pas de véhicule à moteur sur l’île, on se déplace à pied ou en charrette tirée par un âne (les chevaux ne résistent pas au climat sur cette île, notamment en raison de la présence d’aoûtas très nombreux). Les matériaux et les aliments sont acheminés chaque jour en pirogue à partir du continent. Le cadre est magnifique, le calme, fabuleux.
Nous avons la chance d’apercevoir pélicans, balbuzards pêcheurs, flamants, et autres volatiles. La mangrove regorge également de lamantins qu’il n’est malheureusement possible de voir qu’en soirée, une fois la nuit tombée. Pas de photos de ce havre de paix, notre appareil est tombé en panne… Zut.
Nous sommes de retour à Popenguine le 24/12. Nous passerons le réveillon de Noël à KDS avec Malik et Agnès ainsi que Pierre et Arlette, un couple de jeunes Français vacanciers. Le 25, Marie et Christiane nous invitent pour le repas de midi. Nous nous mettons à table vers 15 heures, sous une chaleur… inhabituelle pour un repas de Noël ! Fameux dîner qui se prolonge durant quelques heures.
Le lendemain, les filles font la connaissance de Luna, une petite bruxelloise de 6 ans en vacances avec Achille, son frère, et Michel et Sophie, ses parents. Ils possèdent une résidence secondaire à Popenguine, sur les hauteurs du village. Nous les rencontrons et nous lions d’amitié avec cette famille accueillante et si sympathique. Nous passerons notre dernière semaine popenguinoise en leur agréable compagnie : soleil, plage, mer, apéros et bons repas, notamment à l’Echo Côtier, un resto sur la plage tenu par un couple de leurs amis, font le lot de notre dernière semaine de « vacances ».
Nous passons le nuit de la Saint Sylvestre à KDS où nous assistons au spectacle de magie de Maître Jean : 1 heure 30 d’émerveillement… et de franche rigolade ! Au menu, assiette froide variée, phacochère et gratin dauphinois, fromage et dessert. Très bon. Le cuistot de Keur de Sable est un vrai chef ! Le repas se clôture vers 2 heures, suivi de la classique soirée dansante…
Nous quittons Popenguine le 3/01, convaincus que nous y reviendrons un jour. Maury et Tany, les deux chiots recueillis en Mauritanie, nous accompagnent toujours, prenant chaque jour une place plus importante dans notre campin cam, au propre comme au figuré. Mais notre équipage s’est encore adjoint la compagnie de quelqu’un : Aminata, une des filles de Samba, nous accompagne maintenant dans notre périple ouest-africain. Ami, jeune fille exceptionnelle d'une gentillesse sans nom, n'a pas eu la chance de bénéficier de l'instruction scolaire et vient de débuter, à 26 ans, les cours avec Lucile qu'elle distance déjà de quelques longueurs ! Félicitations à elle et à notre enseignante hors pair !
Nous prenons donc tous les sept la route de Kaolac, passant par Thies où nous dégusterons un délicieux boulet à la Liégeoise (mais oui !) à l’Auberge Massa Massa tenue par un belge expatrié de longue date.
Nous ne resterons qu’une nuit à Kaolac et emprunterons la Nationale 1 jusqu’à Tambacounda. Mes amis… L’état du goudron est déplorable. Et le mot est faible ! La qualité avoisine celle d’une mauvaise piste : les trous sont profonds et leurs parois abruptes. Les chocs lorsque l’on tombe dedans, sont violents et on pense à chaque fois qu’un pneu va éclater. Au début, les trous sont sporadiques et il est possible de slalomer et de les éviter. En faisant attention aux camions (il y a peu de voitures qui empruntent la N1, apparemment) qui viennent dans l’autre sens et qui effectuent des manœuvres similaires. Mais par la suite, cela devient impossible, tant la chaussée est déformée par leur présence. Nous n’avons jamais vu autant de véhicules arrêtés au bord de la route (ou au milieu !) : pannes et casses sont inévitables. Pas moyen de dépasser la moyenne de 20 km/h. Et encore, on double, par la gauche ou la droite -au choix- la plupart des camions.
Nous prendrons une dizaine de jours pour parcourir les 273 kilomètres qui séparent les deux grandes villes. Avec de nombreuses haltes, bien sûr ! Les bivouacs dans les villages ou petites villes longeant notre parcours nous enchantent : nous sommes accueillis partout avec le sourire et la bonne humeur.
A Nguit, nous dormons dans le champs d’une famille de paysans avec qui nous passons quelques heures à discuter.
A Malem Niani, nous sommes invités par le chef du village pour souper. On nous installe dans une case où nous retrouvons seuls avec 3 nourrissons qui dorment sur les matelas sur lesquels nous sommes assis ! Un délicieux couscous avec une sauce aux arachides est servi, mais nous sommes seuls à manger. Les autres membres de la famille ont–ils déjà soupé ? Pas sûr… Nous ne sommes pas encore parvenus à savoir pourquoi nos hôtes procédaient parfois comme ça. Peut-être est-ce pour nous offrir la meilleure place et que nous soyons à l’aise ? Il faudra mener une petite enquête…
A Koussanar, où nous restons 3 jours, nous sommes logés dans l’enceinte du forage d’eau. L’accueil de Samba, le responsable, est également fabuleux. Lors d’une discussion, Samba évoque le drame d’une localité voisine, Keur Oussou : il y a une semaine, un feu à dévasté la moitié du village, brûlant les cases et tout ce qu’elles contiennent. Pas de victime humaine, heureusement, mais ces gens ont tout perdu : maisons, effets personnels et récoltes ! Le terme solidarité prend ici toute sa signification. Les familles préservées, évidemment pauvres et démunies à la base, accueillent les sinistrés, les hébergent, les nourrissent, les aident sans se poser de plus de questions. Quel exemple !
Nous décidons de rendre visite aux sinistrés. Nous rencontrons d’abord le chef avec qui nous causons un peu sous l’arbre à palabre. Nous visitons ensuite le village. La population, une centaine d’âmes, s’active à la réfection et nous accueille avec le sourire. Personne ne sait encore que nous apportons quelques denrées. Au terme de la visite, nous retournons près du chef, entouré alors de quelques notables, et remettons du riz et 2 sacs de nos vêtements. Lola et Lucile, consternées par le spectacle, décident de leur propre initiative, sans nous demander quoi que ce soit, d’offrir quelques uns de leurs jouets. Elles se rendent dans le véhicule avec Ami et Joëlle pour faire un tri, ressortent, et remettent au chef un sac rempli de jeux. Elles sont félicitées… Nous sommes fiers de nos filles !
La population nous remercie et tous font des prières pour nous. Moment très émouvant… Nous sommes ensuite invité à manger (un comble !) un riz de poissons qui nous est une fois de plus servi dans une case où nous nous retrouvons seuls.
C’est bien clair, nous préférons les petites agglomérations aux « grandes » cités : les rencontres et les échanges sont à chaque fois riches et intéressants !
Avant de quitter Koussanar, nous assistons à la réception d’une délégation de Saint-Cyr-sur-Loire, ville française jumelée. La venue annuelle de cette délégation n’a rien à voir avec le sinistre précité, Saint-Cyr participant à divers programmes de développement à Koussanar : santé, scolarité, traitement des eaux,… L’ « Opération Lunettes » se déroule à cette occasion : pendant une année, un oculiste de Saint Cyr récupère des paires de lunettes usagées, les répare, les classe par dioptrie et se déplace à Koussanar avec son stock (plusieurs centaines de paires) et son matériel d’examen oculaire pour offrir aux populations locales une consultation gratuite qui débouche, si besoin est, sur le don immédiat des verres si précieux ! Des heures et des heures de travail bénévole. Pas mal… Autant dire qu’on se presse au portillon.
Nous arrivons à Tambacounda le 10/01 et nous bivouaquons « aux pieds » d’un énorme camion de carrière destiné aux mines d’or de la région de Kédougou. Les roues de ce monstre sont presque aussi hautes que notre camping cam, qui à l’air à ses côtés, d’un véhicule de poupées…
Dès le lendemain, nous prenons la direction du parc national du Niokolo Koba. Le goudron est en excellent état jusqu’à Kedougou. Nous bivouaquons au milieu du parc, sans être dérangé par le seul couple d’éléphants encore recensé ici, ni par un quelconque lion féroce et affamé. En fait, nous y apercevrons peu d’animaux, mais nous avons fait le choix de le traverser relativement rapidement, devant respecter les périodes imparties sur nos visas pour le Mali.
Notre dernier bivouac sénégalais en « région connue » se fera à Mako, un petit village au bord fleuve Gambie, le chef nous accueillant dans son jardin, entre les cases familiales.
Le 12/01, nous quittons Mako et atteignons Kedougou en début d’après-midi. Les filles, Jo et Ami déambulent dans le très pittoresque marché local pendant 2 heures et reviennent avec fruits, légumes et autres aliments.
Nous empruntons ensuite la piste en direction du Mali, nous attendant à arriver rapidement à la frontière. Nous sommes partis pour plus de 300 km de piste ! Le début est de qualité moyenne. Ca secoue un peu. Rapidement cependant, nous arrivons sur une route en construction : une piste de latérite lisse comme un billard. A croire que personne ne l’a empruntée avant nous. Et c’est presque vrai : nous croisons régulièrement des ouvriers qui aménagent cette voie toute neuve.
Malheureusement, tout à une fin. Et ici, elle est brutale ! Fin de l’autoroute, début de la piste, la vraie, la dure ! Etroite, caillouteuse puis sablonneuse, avec fosses et bosses profondes, escaliers de pierre, branches basses, etc… Moyenne : 5 km/h !
Fatigués, nous faisons halte en fin d’après-midi et bivouaquons au milieu de nulle part, vraisemblablement à proximité de la frontière, peut-être encore au Sénégal, peut-être déjà au Mali… La nuit est belle, le ciel étoilé et les seuls bruits que nous percevons sont ceux des animaux, du vent et de la seule mobylette qui est passée sur la piste dans la soirée, à quelques centaines de mètres de nous…
Le récit détaillé au jour le jour est disponible en cliquant ici
Plus de photos ?
1° partie: du 18/11/07 au 26/11/07: cliquez ici.
2° partie: du 26/11/07 au 06/12/07: cliquez ici.
3° partie: du 07/12/07 au 31/12/07: cliquez ici.
4° partie: du 31/12/07 au 12/01/08 : cliquez ici.
2. Séjour du 05/05/08 au 10/06/08
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Trajet effectué durant ce séjour (fichier KMZ Google Earth)
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La nuit passée entre la frontière de la Guinée et du Sénégal fut très bonne. Le 5 mai nous reprenons une piste chaotique pour rallier la douane sénégalaise qui est franchie rapidement. Nous empruntons alors une longue piste d'une quarantaine de km, en parfait état, qui longe le parc du Niokolo-Koba. Arrivés à Medina Gonasse, nous retrouvons enfin le goudron. Nous décidons de traverser la région Casamance d’Est en Ouest, en direction de Ziguinchor.
Nous longeons le fleuve Casamance sur son versant sud et arrivons à Sinbam Dime le 7 mai. Nous dégottons un bivouac magnifique au bord de l’eau. Nous quittons la place 2 jours plus tard, enchantés par le cadre mais très déçus par les contacts avec la population enfantine et adolescente : nous avons été dès notre arrivée, assaillis par les gamins qui sont rapidement devenus agressifs verbalement et même physiquement. Au moment du départ, nous rencontrons l'Imam du village et quelques notables, à qui la situation est exposée. Tous s'excusent et assurent qu’une mise au point sera faite prochainement avec les parents. Un discours sera même prononcé à la mosquée…
Nous reprenons la route le 9 mai, pour faire halte à Adeane, où les contacts avec la population sont bien meilleurs. Nous apprenons que depuis quelques semaines, la situation sécuritaire se re-dégrade en Casamance. Nous avons d’ailleurs été contrôlé à plusieurs reprises par les forces armées et on nous a conseillé de ne pas circuler la nuit : de nouvelles agressions ont lieu ces dernières semaines et de jeunes maraudeurs ont eu les oreilles coupées !!!
Nous poursuivons notre route vers Ziguinchor où nous nous arrêtons quelques heures. Nous obliquons alors vers le nord, en direction de Dakar dont nous sommes séparés par la Gambie. Nous bivouaquons dans la brousse et le matin, Lo et Lu quittent le véhicule pour une balade avec les chiens. Rapidement, elles reviennent en hurlant. Tany a été frappée par un berger ( ?) et a reçu un coup de bâton sur le crâne. Elle a été manifestement commotionnée et saigne de la truffe. Joëlle s'enfuit à la recherche de l'homme mais revient bredouille après une petite demi-heure. L’évolution de l’état de Tany sera heureusement rassurante.
La traversée de la Gambie (30 km en tout) le 11/5 ne nous laissera pas de souvenirs impérissables. Un pays anglophone, un réseau routier catastrophique et le fleuve Gambie traversé à bord d’un vieux bac où les tentatives de bakchich sont incessantes, sont les principales choses que l’on peu en dire.
Nous arrivons à Mbame, le village d'Ami situé dans le Sine Saloum, le soir même. Nous sommes accueillis à bras ouverts. Nous y passons 3 jours. Discussions, balades au bord de la mangrove et repos occuperont ces journées.
Nous quittons Mbame le 3 juin, en début de matinée, avec Ami et son papa Samba, pour nous rendre à Popenguine. Nous avons prévu d’y passer une quinzaine de jours.
Nous profitons de cette période pour rechercher une maison que nous pourrons louer lorsque nous reviendrons en septembre. Nous avons effectivement décidé de remonter avec le camping cam jusqu'en Belgique avant de redescendre en voiture et de rester au Sénégal 4 à 5 mois. Nous avons effectivement le projet de développer une petite activité de maraîchage avec Ami, sur un terrain à Mbame. Nous planterions quelques arbres fruitiers et quelques légumes dont elle s'occuperait à l'avenir. Ce projet de vie semble lui plaire et nous permettrait par ailleurs d'avoir un petit pied-à-terre sénégalais, dans cette région du Siné-Saloum que nous aimons bien. Tout cela sera envisagé de manière plus concrète lors de notre prochain séjour sénégalais.
Nous avons rapidement trouvé la maison qui pourra nous accueillir à partir d’octobre, pendant quelques mois.
Par ailleurs, nous avons rencontré à Popenguine Pascal et Sylviane, un couple de français retraités qui quittent 2 jours après notre arrivée, leur maison pendant quelques temps et nous proposent de venir l'occuper les 2 semaines à venir. Nous acceptons avec plaisir et nous nous retrouvons rapidement avec Adama, l'homme de maison, et Ousmane, le gardien de nuit, dans un beau bungalow avec vue sur mer. Nous passons une quinzaine de jours sur place, rencontrant à nouveau avec grand plaisir nos amis Sylvaine et Arnaud, propriétaires du restaurant "L’écho côtier", et retrouvant Keur-de-Sable et son ambiance bien sympathique.
Le séjour sera rythmé par les grandes balades pédestres dans la réserve naturelle, les baignades dans l'océan, le repos sur la plage. Nous effectuons également quelques tâches administratives et chercherons déjà, au départ du Sénégal, un véhicule qui pourrait nous permettre d'y revenir dans quelques mois.
Cette quinzaine de jours très agréables en compagnie de nos amis Malik, le frère d’Ami, et Agnès fut toutefois un peu assombrie par les soucis de santé de Maury et Tany : ils ont été infestés par des vers de Kayor… Il s'agit d'une parasitose contractée vraisemblablement dans le sable, sur la plage. Des mouches s'insinuent dans les poils des chiens et pondent des larves qui pénètrent rapidement à travers la peau. Après quelques jours de maturation, les larves grossissent et se transforment en petits vers, laissant apparaître une lésion cutanée furonculeuse. Le seul traitement consiste à percer le furoncle et à faire sortir le vers qui peut atteindre la taille d'un gros asticot ! L'être humain peut également être infesté, les mouches pondant dans le linge qui sèche à l'extérieur ! Nous avons retiré plusieurs centaines de ces vers à Maury et Tany qui devenaient fous tellement ça les démangeait !!! C'est dégoûtant !!!
Mis à part cet événement pénible et relativement prolongé dans le temps, tout fut parfait : nouvelles rencontres, nouveaux contacts, repos, … et bien sûr quelques fêtes.
Après cette quinzaine à Popenguine, nous reprenons la route vers l'Europe. Etape suivante : Saint-Louis. Nous quittons Popenguine le 3 juin, vers 8h. Nous rallions dans un premier temps Lompoul, que nous atteignons vers 12h. Nous empruntons alors la piste sablonneuse qui permet de rallier le désert de Lompoul, ce fameux petit désert au sable rose orangé que nous avions visité lors de notre arrivée au Sénégal. Après quelques difficultés et un léger ensablement, nous atteignons les fameuses tentes berbères que nous avions découvertes il y a quelques mois. Nous passons 2 heures sur place, jouant sur les grandes dunes et buvant quelques bières pas trop fraîches.
Nous souhaitions rallier Saint-Louis par la plage mais l'horaire des marées n'est cependant pas favorable et nous reprenons la route nationale vers le nord. Pendant le trajet, Lola a effectué les cours de toute la semaine ! L'enseignement est bientôt terminé et elle se réjouit d'être en vacances. L'enseignante aussi !
Nous atteignons Saint-Louis vers 20h. Nous nous rendons immédiatement chez Pape, le frère de Malik et Ami, qui nous attend. Nous passons la soirée en sa compagnie et nous rendons le lendemain à l’hôtel Mermoz. Nous retrouvons avec plaisir son si sympathique directeur (par ailleurs Consul de Belgique) Philippe Legrand. Comme lors de notre passage précédent, Philippe nous invite dans son établissement et nous propose deux chambres doubles pour 3 jours. Le grand luxe.
Piscine et plage, plage et piscine,… Dure la vie de baroudeur !
Au cours de notre séjour saint-louisain, nous rencontrons une famille belge descendue en motor-home pour une quinzaine de jours au Sénégal. Appréhendant la remontée vers la Belgique, ils nous proposent de faire route ensemble jusqu’au Maroc. Nous acceptons avec plaisir et le départ est fixé au 9 juin.
Qui dit départ dit aussi séparation avec Ami !
Le 8 juin, en début de matinée, nous la conduisons péniblement jusqu'à la gare des bus de Saint Louis. Elle trouve immédiatement un véhicule qui l'amènera à Dakar. Tout le monde est triste, les filles hurlent, Jo pleure, je garde mes lunettes de soleil. L'instant est poignant et les adieux déchirants. Nous nous réjouissons d’être dans quelques mois pour la revoir !
Et le lendemain, nous entamons la remontée vers la Belgique, la première boucle étant bouclée.
Il est 7h30 quand nous quittons Saint Louis. Nous parcourons les 35 km qui nous séparent du barrage de Diama, frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Nous étions descendus par Rosso et ne souhaitions pas renouveler l'expérience difficile de la douane à ce niveau.
Les formalités douanières du côté sénégalais sont effectivement rapidement avalées. Pendant ce temps, les devoirs de Lola sont effectués. Nous arrivons alors, après avoir traversé le barrage, à la frontière mauritanienne. Nous ne possédons pas de visa pour la Mauritanie et espérions pouvoir les obtenir à la frontière. Nous apprenons que depuis 5 jours, la législation en vigueur a changé et qu'actuellement, plus aucun visa n'est délivré à la frontière. Il en est de même à Rosso. On nous renvoie à Dakar !!!
Nous retournons tous à Saint Louis. Je décide alors de prendre un taxi en début d'après-midi pour me rendre à l’Ambassade de Mauritanie, à Dakar. Pendant ce temps, les filles et Joëlle restent à l’hôtel Mermoz, avec nos compagnons d'infortune.
Je suis de retour le lendemain, vers 21.30 heures, et nous pouvons quitter définitivement Saint Louis, et le Sénégal, le 11 juin, avec 2 jours de retard sur notre « programme ».
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