BALLADE A QUATRE |
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Séjour du 03/11/07 au 07/11/07
Séjour du 14/06/08 au 15/06/08
Récits détaillés
1. Séjour du 03/11/07 au 07/11/07
2. Séjour du 14/06/08 au 15/06/08
1. Séjour du 03/11/07 au 07/11/07
Samedi 03/11/07
1° jour au Sahara Occidental, 39 jours depuis le départ
Bivouac à Foum El Oued ( N27 11.537 W13 23.220 Alt. 4 m )
Km au compteur : 41591 ( 91 km effectués ce jour, 4486 km depuis le départ )
La nuit fut effectivement difficile pour Lo… Elle est cependant plus en forme le lendemain matin et sort du camping cam avec sa sœur pour jouer avec les enfants qui entourent le véhicule : les garçons s’entraînent pour l’Intifada, alors que les filles sont plutôt contemplatives. Une jeune sahari ( ?) séduit Lola par sa discrétion, qui contraste avec l’agitation ambiante. Elle se lie avec elle et lui offre une Barbie. Nous la félicitons pour son geste généreux. Nous sommes cependant rapidement envahi par les enfants demandeurs de cadeau : difficile à gérer…
Comme nous l’avons dit précédemment, après Tah débute le Sahara Occidental. Nous avons pris l’option de le différencier du Maroc mais nous y sommes cependant toujours bien : de nombreux drapeaux nationaux ornent les maisons, la police marocaine est plus présente que jamais, les affiches à l’effigie de Mohamed VI sont présentes dans toutes les villes… Nous quittons Tah (la ville se résume à quelques habitations, un bar/resto/station de carburant et un commissariat) en début d’après midi. Nous prenons la direction de El Aayoun où nous arrivons après une grosse heure. Nous y faisons halte pour acheter pain, légumes et fruits mais nous poursuivons notre chemin jusqu’à Foum El Oued, ville située une trentaine de km plus loin, au bord de l’océan, qui s’avérera être « El Aayoun Plage ». C’est là que nous bivouaquerons.
La cité balnéaire, orientée tourisme, est animée par la présence d’un rallye automobile : Anvers/El Aayoun ! Cette épreuve est organisée depuis 10 ans et nous n’en avions jamais entendu parler… Chaque année les autos, motos et camions des concurrents sont acheminés jusqu’ici et, durant 10 jours, des « spéciales » sont organisées autour de Foum El Oued. Le tout semble se dérouler dans une ambiance bon-enfant. Nous nous mêlerons peu aux participants (je ferai tout de même un tour des stands qui longent la digue, pour admirer les… camions 4x4 et 6x6 ! Impressionnants !). Nous nous arrêtons un peu à l’écart du centre névralgique, en bord de mer.
Ce soir, barbecue de poisson ! Mais nous n’avons toujours pas de hache pour débiter notre poteau… Nous troquons un tee-shirt contre du charbon de bois auprès d’un indigène venu nous saluer et avec qui nous discutons une heure. Chris prépare le barbecue et nous ouvrons nos dernières Spécilal Flag. Les steak de thon sont délicieux. La bière aussi. Le pied… Nous passons la soirée à refaire le monde au bord de l’océan, quelques bons fou-rires en prime.
Dimanche 04/11/07
2° jour au Sahara Occidental, 40 jours depuis le départ
Bivouac à « Fantom Beach » ( N24 54.628 W14 49.167 Alt.126 m )
Km au compteur : 41918 ( 327 km effectués ce jour, 4813 km depuis le départ )
La nuit est bien meilleure pour Lola qui n’est plus fiévreuse ni nauséeuse (moi non plus d’ailleurs : la Special Flag doit avoir des vertus curatives). Promenade sur la plage au réveil pour les filles et moi, avec récolte de coquillages et de pierres. Depuis qu’on est parti, les minéraux s’entassent dans le camping cam : les filles veulent en faire commerce…
Nous n’avions pas entendu que les concurrents du rallye avaient quitté leur base pour la spéciale du jour. A notre tour, nous quittons la ville et reprenons la direction de la Mauritanie. Les contrôles policiers sont très nombreux, plusieurs tous les jours. En général, nous sommes interrogés sur notre destination, notre nationalité, le but humanitaire éventuel de notre voyage et notre profession. Parfois, on nous demande nos passeports et on nous prie de rédiger une fiche avec nos coordonnées et toute une série de renseignements (j’avais préparé de telles fiches avant le voyage, ce qui nous évite de longs moment d’attente aux contrôles). Les policiers sont sympathiques et souriants pour la plupart. Il faut dire que nous usons maintenant d’une astuce presqu’infaillible : dès que nous apercevons un contrôle, nous appelons à l’avant du véhicule une de nos deux blondinettes (elles sont le plus souvent à l’arrière, avec Chris et Waha). Leurs sourires et leurs « Salut Michel » (prononcé « salut maillqueul » pour « Salam Aleykoum » !!!) ont le plus souvent raison d’eux ! Trop mignon… Et terriblement efficace !
Les kilomètres s’enfilent, dans la monotonie désertique du paysage. Monotone ne veut pas dire moche, loin de là : c’est superbe ! Mais nous avions été habitué à de tels contrastes dans les paysages marocain… Souper en bord de route et poursuite du trajet de nuit pendant que les filles dorment (même s’il ne faut pas rouler… et patati et patata). Sur cette route, on croise énormément de camions. Et de dromadaires morts ! On ne les voit pas -la journée, on aperçoit les carcasses- mais qu’est-ce qu’on peut les sentir ! Ca pue (mais ça pue vraiment fort) plusieurs centaines de mètres à la ronde !
Nous bivouaquerons à proximité d’une station de carburants au milieu du désert.
Lundi 05/11/07
3° jour au Sahara Occidental, 41 jours depuis le départ
Bivouac à Dakhla ( N23 42.033 W15 55.587 Alt. 23 m )
Km au compteur : 42126 ( 208 km effectués ce jour, 5021 km depuis le départ )
Les cours des filles reprennent ce matin, après le thé à la menthe pris à la station. Pendant que je travaille sur l’ordi, Chris s’éloigne du camping cam en direction de l’océan. Après une heure, il revient et nous signale qu’il a découvert en contre-bas de la falaise un village abandonné sur une plage de sable.
Après les cours, nous contournons la station avec le camping cam et, à travers sable et pierres, rejoignons contre toute attente une petite roue goudronnée. Après quelques centaines de mètres nous arrivons à un « barrage » très sommaire fait de branches, de pierres et de barres d’acier rouillé. Nous sommes accueillis par « le gardien » des lieux qui ne doit certainement jamais rencontrer quelqu’un. Nous comprenons que les forces de l’ordre ont condamné cet accès (pour quelle raison ?), mais il dégage volontiers la voie pour nous laisser passer. Nous entamons alors la descente de la falaise, toujours sur le goudron, entre les rochers déchiquetés. Nous atteignons alors ce que nous avons décidé d’appeler « fantom beach ». Sur une plage magnifique, encaissée dans les falaises et isolée de tout, s’étend un village de maisons aux murs de blocs en béton et au toits de bois. Tout est à l’abandon, à moitié démoli. Sur les murs, on peut lire « boulangerie » ou « 23 VI 2002 ». On retrouve dans les détritus, des boîtes de conserves rouillées mais fermées et non périmées, des filets de pêche, des carcasses d’énormes crabes, des ossements (humains ? On laisse libre cours à notre imagination : épidémie, intoxication massive,… Just for fun), etc… Tout est impressionnant : le cadre, le village, la plage, l’océan,…
Au menu de ce jour : moules fraîches, récoltées par nos soins et cuites au barbecue sur la plage. Le pied ! Nous passerons toute l’après midi dans cet endroit magique que nous ne sommes pas prêts d’oublier. A milieu de nulle part, alors que tous les voyageurs sont unanimes pour dire que la traversée du Sahara Occidental est d’une monotonie somnifère, nous avons passé une après-midi dans un coin de paradis. Comme quoi…
Nous quittons « Fantom Beach » en fin d’après midi et Joëlle prend le volant avant la tombée de la nuit, alors que je vais me reposer pour conduire en soirée : nous voulons avancer et la route est facile. Mais elle est étroite…
La nuit ne tarde pas à faire son apparition… Jo reste seule dans la cabine, concentrée sur la conduite. Je joue à UNO avec les filles à l’arrière de la cellule, sur notre lit. Chris et Waha dorment. Soudain, « BANG ». J’accours dans le poste de conduite et Jo s’arrête, livide. Le rétroviseur coté conducteur a heurté un véhicule venant en sens inverse, s’est détaché et à brisé la vitre ! Aucun dommage corporel, heureusement ! On n’ose imaginer ce qui se serait passé si la fenêtre avait été ouverte !
Nous voilà maintenant sans vitre et sans rétro à gauche. Pendant que je retire les morceaux de verre qui jonchent la cabine et refixe un miroir de fortune, les filles soupent et sont mises au lit. Nous décidons de rouler jusqu’à Dakhla, où nous essayerons, demain, de réparer. Nous atteignons cette grande ville isolée au bord de l’océan vers 23 heures. Enormément de militaires. Nous bivouaquons sur le parking d’un hôtel réservé aux officiers (officiers qui, manifestement, apprécient la dive bouteille…), au bord de l’eau. Le réceptionniste nous demande de quitter les lieux vers 7 heures, demain. Il se chargera de nous réveiller…
Mardi 06/11/07
3° jour au Sahara Occidental, 42 jours depuis le départ
Bivouac au milieu du désert ( N22 16.659 W16 29.574 Alt. 29 m )
Km au compteur : 42413 ( 287 km effectués ce jour, 5308 km depuis le départ )
Effectivement, à l’heure dite, le « gardien » nous réveille. Nous devons quitter la place avant l’arrivée des « chefs ». Nous en profitons pour nous renseigner : peut-on trouver un garage Mercedes poids lourds à Dakhla ? Ou un garage Mercedes ? Ou un garage poids lourds ? Ou un garage tout court ? Ca, oui, on peut ! Mais dans un garage tout court, on ne s’occupe pas des vitres. Il faut un vitrier. Alors, on nous renseigne un vitrier. Nous sommes devant son commerce vers 8.00 heures. Il n’ouvre qu’à 9.30 heures. On en profite pour aller dans un cyber proche et assurer l’enseignement. Aujourd’hui, Lo est super et tout va très vite. A l’heure dite (enfin, un peu plus tard, vers 10.30, normal, quoi !) le vitrier arrive et ne peut nous aider. On ne comprend pas très bien pourquoi, mais bon.
Un hollandais dont la voiture est en panne, nous aborde alors. Il vient de rencontrer un autochtone qui semble tout connaître ici… Effectivement, Ali nous mène chez un carrossier qui va pouvoir nous aider. Démontage de la fenêtre droite qui nous servira de gabarit, passage chez un autre vitrier qui nous découpe un plexi sur mesure, et remontage des deux fenêtres. J’en profite pour faire découper un morceau de miroir aux dimensions du support de rétroviseur et nous voilà avec une nouvelle « vitre » et un nouveau rétro, parés à reprendre la route. Pour fêter ça et liquider nos derniers dirhams, on se fait un petit resto/trottoir délicieux (et très copieux…)
Nous reprenons la route vers le sud en milieu d’après midi. Enfin, quand je dis vers le sud, il faut d’abord remonter plein nord la péninsule de Dakhla, avant de reprendre la route vers la Mauritanie (80 km de « détour obligé »). La nuit ne tardera pas à tomber et Jo ne veut pas reprendre le volant… Nous nous arrêterons au milieu du désert, sans oser s’écarter trop de la route : la région est minée et les panneaux à tête de mort sont très nombreux… Petit souper léger et dodo.
Mercredi 07/11/07
4° jour au Sahara Occidental, 43 jours depuis le départ
Bivouac à la frontière Maroc/Mauritanie ( N21 21.844 W16 57.640 Alt. 20 m )
Km au compteur : 42538 ( 125 km effectués ce jour, 5433 km depuis le départ )
La nuit sera très bonne pour tous. Nous n’avons entendu aucune explosion…
Peu de choses à faire dans un désert miné. Descendre pisser est déjà une expédition ! Les cours, comme tous les jours, puis on se prépare au départ. Arrive alors un 4x4 français, qui s’arrête près de nous. L’homme qui en sort nous salue, inspecte nos pneumatiques, et nous demande de l’aide : il fait partie d’un groupe de motards qui effectue un raid vers le sud et leur camion d’assistance a éclaté ses 2 pneus de secours ! Il nous demande si nous pouvons lui prêter un des nôtres, jusqu’à Nouhadibou. Les dimensions ne correspondent pas et je lui suggère de prendre nos deux pneus de secours, pour éviter de casser. Ceci dit, fort de nos déboires récents en matière de pneumatiques, je suis très perplexe en ce qui concerne leur montage sur d’autres jantes. Il me dit qu’il va s’arranger. Mwais…
On démonte alors nos 2 pneus de secours. Quel p… de travail ! Ca, c’est sûr, ils sont bien fixés ! Merci, Johan ! Une heure de démontage, on charge les deux pneus dans le 4x4 qu’on vide de tout ce qu’il contient, et notre homme nous quitte : 80 km à parcourir en sens inverse (vers le nord) pour lui, 1.30 heures d’attente pour nous… En fait, on l’attendra au moins 4 heures ! En pleine fournaise (40°), sans d’ombre, rien que du sable et des mines. Quel programme ! En fait, pendant ce temps là, je remonte ce qu’on a démonté : au moins deux heures…
4 heures plus tard donc, le 4x4 revient. A son bord, 5 mecs… et deux pneus ! Les nôtres ! Ils ne sont pas arrivés à les monter sur leurs jantes ! Ben oui, on s’en doutait… Mais ils savent tout, ces raideurs… Ceci dit, ils sont bien sympa et reviennent à cinq pour le remontage. Mais d’abord, il faut redémonter ce que j’ai remonté, puis remonter ce qui a été initialement démonté… Encore une heure (à six…) de plus. Merci, Johan ! En 3 secondes, le 4x4 est rechargé avec les bagages que nous avions précieusement gardé, et nos compères s’en vont vers le sud, espérant trouver à Nouhadibou une solution à leur problème. Inch Allah.
Nous reprenons aussi la route. Dernier plein de mazout à 4.5 dh le litre (40 centimes d’euro, tout est détaxé au Sahara Occidental). La frontière ferme à 18 heures. Nous n’avons plus beaucoup de temps. 2 options s’offrent à nous: on fonce ou on s’arrête près d’une jolie dune sur la gauche, à laquelle on accède par une courte piste étroite… Option n°2. On s’engage, mais arrivés à proximité de la dune, le stress m’envahit et je m’arrête sec. Je ne sais plus quoi faire : avancer, reculer, exploser… Nous décidons de rebrousser chemin (200 mètres parcourus seulement). Nous avons perdu 10 minutes et arrivons à la frontière à 18 heures… et 1 minute ! Trop tard… On se range sur le côté : nous serons les premiers demain !
A coté de la frontière, bar/resto et station de taxis. Nous entrons dans le resto et, curieux, traversons la grande salle impersonnelle jusqu’à la cours arrière. On y découvre plusieurs tentes berbères. Nous demandons s’il est possible de s’y installer. Pas de problème. Nous y mangerons des « sandwiches » au Kefta délicieux ! Les locaux nous offrent du pain et du raisin. On passe une très agréable soirée. Comme quoi…
Les filles sont mises au lit après le souper, et nous retournons boire le thé avec Chris. On discute avec un militaire (il n’y a que ça, ici, avec des douaniers et des policiers) qui nous parle de son travail de démineur : il avance, fusil à la main, piquant le sol avec sa baïonnette !!! Nous n’abordons pas le sujet des accidents… Dingue… Les mines ont été placées aussi bien par les marocains que par les hommes du Polisario. Pour les premières, il y a des plans et des cartes. Pour les secondes, bernique… Il existe 3 sortes de mines : les mines éclairantes (ça doit tout de même chauffer un peu…), les mines anti-personnel, et les mines anti-char (la déflagration fait un trou d’un rayon de 100 mètres !). Brrrr. Nous laissons notre homme et retournons nous détendre un peu au camion avec Chris, avant d’aller dormir…
La suite du récit figure sur la page consacrée à la Mauritanie.
2. Séjour du 14/06/08 au 15/06/08
Samedi 14/06/08
1° jour au Sahara Occidental, 263 jours depuis le départ
Bivouac dans le désert ( N22 03.489 W16 44.924 Alt. 21 m )
Km au compteur : 55309 ( 530 km effectué ce jour, 18079 km depuis le départ)
Nous reprenons la route ce matin. Nous quittons Nouakchott à 7h, après avoir acheté le pain. Nous réempruntons la route de Nouadhibou, un long goudron bordé par le désert de part et d'autre. Nous roulons toute la journée. Les cours sont dispensés à cette occasion.
Le vent est important et au sommet d'une dune, le toit de la salle de bains s'arrache. L'appel d'air provoqué à l'intérieur du véhicule attire notre attention et nous stoppons immédiatement. Nous faisons demi-tour et retrouvons le lanterneau en plastique brisé au bord de la route. Les morceaux sont refixés tant bien que mal au papier scotch, et nous reprenons la route.
Nous atteignons la frontière marocaine vers 16h. Les formalités du côté mauritanien sont rapidement effectuées alors qu'on nous fait attendre plus de 2 heures du côté marocain. Nous quittons finalement le poste vers 18h, après une fouille en règle par des hommes armés et des chiens. Nous nous élançons dans le Sahara occidental et bivouaquons à proximité d'une station de carburant en plein désert.
Nous rencontrons à cette occasion un allemand et sa petite fille Emma, qui vivent tous deux en Casamance. L'individu vend des pompes solaires et, pendant que les enfants jouent, nous lions connaissance et échangeons nos coordonnées.
Dimanche 15/06/08
2° jour au Sahara Occidental, 264 jours depuis le départ
Bivouac à Laayoune ( N27 09.543 W13 20.269 Alt. 26 m )
Km au compteur : 56044 ( 735 km effectué ce jour, 18814 km depuis le départ)
Nous quittons la place vers 7h du matin après une nuit quelque peu perturbée par les importantes bourrasques de vent.
Nous constatons que notre compagnon allemand a déjà pris la route.
Nous roulons toute la journée, passant à proximité de Fantom Beach sans nous arrêter. Nous faisons halte un peu plus loin dans le désert pour souper.
Les filles sont mises au lit et nous poursuivons notre route jusqu'à l'entrée de Laâyoune. Nous effectuons là notre dernier plein de carburant, remplissons les réservoirs au maximum, le coût au litre du mazout étant de 0.4 €.
Nous décidons de bivouaquer à proximité de la station où nous réservons du pain pour demain matin.
La suite du récit figure sur la page consacrée au Maroc.